jeudi 15 mars 2012

La campagne bat son vide

J’ai beau essayer de m’intéresser à cette campagne électorale, cette fois, ça m’ennuie profondément. Je ne sais pas si c’est pareil pour tout le monde, mais quelle barbe.
Peut-être pour un nouveau-né, ou pour les très petits animaux, les bestioles unicellulaires, ça présente un intérêt, mais si on n’est pas une amibe, je ne vois pas comment on peut se passionner pour cette pantomime pathétique.
La greluche qu’a pas ses signatures et puis qui les a, quelle surprise !
Le coup du votez utile , le coup du 22 avril, le coup du père François. Le coup du superman qui est de retour, du meeting grandiose, des foules enthousiastes, du rebond dans les sondages…
Et tout ça, mis en, hum, « perspective » par les analystes, les journalistes qui eux aussi, sont immuables, toujours aussi « impertinents » et » éclairés », toujours  aussi chiants,oui !
Et vous savez pourquoi c’est comme ça ?
C’est parce que tout ce bazar s’adresse aux imbéciles, aux crétins, à ce pourcentage d’indécis qui fait basculer les balances.
Au fond, les gens qui s’intéressent à la politique, ils savent très bien pour quel candidat ils vont finir par voter. Si à quelques semaines du premier tour, tu ne sais pas si tu es de droite ou de gauche, c’est que tu as de la semoule dans le caberlot camarade.
Il y a tout de même quelques petites différences entre la Gauche et la Droite, ne serait-ce qu’au niveau des cravates.
Si vous êtes dans la catégorie qui ne sait pas si vous allez voter Mélanchon ou Sarkozy ou Hollande ou Le Pen ou Bayrou, choisissez à la cravate, c’est le mieux.
Ça aura au moins l’avantage de nous éviter le pire !

Sinon, ma fille qui est au collège est en train de découvrir les paradoxes de la logique administrative. Il y a, parce que c’est obligatoire, une sorte de monte-charge pour permettre aux éventuels élèves handicapés d’accéder aux salles de classe de l’étage. C’est avec une fierté légitime que lors de la visite des parents, le proviseur nous a présenté cette merveille de modernité.
Voilà t-y pas qu’on constate qu’un élève handicapé ne prend jamais cet ascenseur, et qu’il est prévu que tous ses cours aient lieu au ré de chaussée.
Et il y a une bonne raison, c’est qu’en cas d’alerte incendie, il ne pourrait pas descendre assez vite par le monte charge.
Mais bon, c’est obligatoire d’avoir un truc qui ne sert à rien.


Ça me fait penser à l’éthylotest, qu’il va être obligatoire d’avoir dans sa voiture. Encore un progrès qui n’a l’air de rien, mais qui va rapporter pas mal de fric à l’entreprise qui fabrique ce gadget. Il n’y a personne pour enquêter là-dessus ?
C’est pas un copain du gars qui rend plein de services à ses copains qui aurait l’exclusivité de la production ?
Bon, j’ai l’esprit mal tourné, mais je trouve bizarre ces nouveaux moyens de nous prendre du fric par petites sommes, sous prétexte de sécurité.
Personne ne dit rien, c’est pour la sécurité et la sécurité, c’est sacré.
Le gilet jaune à la con, l’humanité a quand même survécu des millénaires sans, mais bon.
Le coup de l’éthylotest, je l’ai un peu en travers de la gorge, parce que je ne bois pas d’alcool, jamais. Je vais devoir acheter ce truc alors que je n’ai jamais d’alcool dans le volant !
Si je dis à un flic que je suis abstème, il va penser que je me fous de sa gueule ou que je suis entré illégalement sur le territoire. Il va vouloir m’expulser vers l’Abstèmie, si ça se trouve !

lundi 5 mars 2012

En marge

 Je n’ai jamais vraiment réussi à me guérir de cette curieuse manie de la curiosité pour les choses curieuses !
Les grands alboums de BD cartonnés/couleurs des aventures d’aventuriers aux graphismes habiles et formatés qui remplissent les officines des libraires spécialisés, je ne les regarde plus depuis longtemps.
Je vais directement dans le coin obscur où sont remisés les quelques exemplaires parasites des éditions « indépendantes », les vilains petits canards de la « small press », du « do it yourself », les petits livres bricolés, pour causer Français.
Il y a certainement des choses très bien dans cette BD « commerciale » que je ne lis pas, mais je n’ai plus l’œil pour les dénicher, je ne vois qu’une bouillie de dessins stéréotypés, repassant à l’infini les plats et les styles des auteurs à succès.
Le problème de cette bande dessinée, c’est qu’elle est encombrée.
Encombrée de suites, de reprises, de séries qui n’en finissent plus.
Encombrée de scénarii sans inspirations parce que les scénaristes ont besoin de produire beaucoup pour vivre de ce travail. Malheureusement les revenus de cette activité ne permettent pas de faire un bon livre tous les deux ou trois ans.
Dans le meilleur des cas, des histoires bien ficelées, réalisées par d’honnêtes dessinateurs, pour un public de moins en moins nombreux et submergé par la masse de livres à sa disposition.
S’il s’agit d’un travail de création tout à fait honorable, dont il n’est pas question d’avoir à rougir, il est néanmoins dépourvu d’une qualité essentielle : la liberté.
On est pas souvent libre, quand on doit séduire un lecteur et en premier lieu un éditeur qui n’a d’autre but que de trouver le truc qui se vendra bien, le saint Graal recherché aussi, il faut bien l’avouer, par les auteurs dont l’objectif est plus d’avoir du succès que de faire un bon livre, ( si si, ça existe, je vous assure ! )
C’est la raison pour laquelle, ce que l’on peut trouver de plus original, de plus audacieux, de plus personnel, se déniche la plupart du temps chez des « petits éditeurs indépendants » et dans un cadre encore plus débridé, chez ceux qui font leurs livres eux même.
On est pas nombreux à chercher ces petits fascicules souvent photocopiés, et pourtant, ils ont la beauté des choses rares, ( pas tous, il y a là aussi des merdes, mais ce sont souvent des merdes touchantes, ce qui n’est déjà pas si mal ! ).
Allez jeter un œil sur le site « Un fanzine par jour » à l’occasion, il présente une belle collection de ces ouvrages marginaux. J’ai été surpris d’ailleurs d’y trouver le tout premier tirage de mon album Castor Joseph qui fut édité plus tard par Mosquito.
Une rareté puisque cette première mouture, qui présente pas mal de différences avec l’édition en livre, n’est que de 10 exemplaires ( 48 pages photocopiées et reliées par une ficelle, « éditions » Unicornis collection « Bout d’ficelle » -1996  ).
J’ai toujours adoré faire ces petits trucs bricolés, comme mes « mini-comix » dont le tirage fabuleux est d’une trentaine d’exemplaires, la plupart réservés aux copains.
Pour ceux d’entre vous qui aiment ce genre de chose, je vous invite à regarder attentivement le blog de Julien Lauber, à ma connaissance le seul peintre sur pois chiches encore en activité. C’est un garçon qui fait l’équilibriste entre foutage de gueule et art contemporain, ( pléonasme ? ), et qui propose des petits livres photocopiés, dont un « Tintin O’Congo » à la fois iconoclaste et respectueux.

C’est par là : Le blog de Julien Lauber
Une fois chez lui, cliquez sur la catégorie "Livre" pour accéder à ses productions et notamment son Tintin. 


vendredi 2 mars 2012

Le candidat du peuple


À force de s’habituer à ne sortir que dans des endroits bourrés de militants de l’UMP, de vigiles et de mémères à chiwawas, le candidat des travailleurs, le sauveur de la nation, a un tout petit peu perdu de vue la nature belliqueuse des énergumènes qui peuplent le reste du pays dont par un malheureux concours de circonstances, ( le droit de vote délivré à n’importe qui sans même un examen de salubrité mentale ), il est devenu le président.
Oui, je sais, c’est une phrase trop longue, mais ça valait le coup tellement elle est bien rythmée, ( je parle au correcteur d’orthographe de mon traitement de texte qui m’a encore tout souligné « faux » d’un coup, à croire qu’il est de droite ! )
C’est le problème, quand tu es très populaire dans ton bocal et que tu vas faire un tour dans l’océan que tu as pollué.
Mes lapins, profitez bien de cette campagne électorale, c’est la dernière.
Je possède des quatrains secrets de Nostradamus trouvés dans un vieux Pif gadget de 1973 « spécial divination » qui me permettent quelques anticipations audacieuses.
Je peux déjà vous annoncer que Nicolas Sarkozy ne sera pas présent au second tour des élections présidentielles et que les finalistes seront François Hollande et François Bayrou.
Si vous voulez une preuve incontestable, allez sur Google et tapez juste François.
Vous verrez apparaître le résultat du premier tour : en tête François Hollande, suivi de François Bayrou, le troisième homme étant un dénommé François l’embrouille.
Vous pouvez vérifier, même Françoise Hardy et François Fillon arrivent avant François Sarkozy !
Et très franchement, c’est une nouvelle qui me redonne foi dans le peuple Français.
Pas de Marine Machin, pas de Sarkouillo, juste deux bons François bien gentils, bien élevés, bien cultivés, propres sur eux. Des gars bien, pas copains avec d’insupportables chanteurs, humoristes, milliardaires ou papes bling-blings.
Un peu d’apaisement dans une période troublée, une sorte de calme salutaire propice à la discussion, au rapprochement des citoyens pour préparer la révolution.
Ah, merci Pif Gadget et merci Nostradamus et merci Google et merci aussi à toi, peuple de France qui va être assez sensé pour nous offrir un peu de calme dans le bocal de cornichons agités.
Je ne vous dis pas encore pourquoi c’est la dernière campagne électorale, mais j’ai une prédiction fiable à 100 % basé sur l’étude des entrailles de blaireaux qui annonce de grands changements pour la démocratie dans un avenir très proche…

jeudi 1 mars 2012

Mars, un dieu de naguère


Une bonne blague mythologique…
C’est le dieu Mars qui sur un coup de colère a tué Halirrothius, un fils de Neptune.
«J’l’ai pas fait exprès, je nettoyais mon glaive et le coup est parti», qu’il dit… Mais, ça ne prend pas, le conseil des dieux, (un genre de conseil des ministres, mais sans les voitures de fonction!), décide de se réunir pour lui mettre un bon coup de règle sur les doigts.
Mars, il a tellement de bagou que bien qu’il ne fasse aucun doute qu’il est mouillé jusqu’au cou dans l’affaire Halirrothius, (célèbre affaire criminelle de l’époque dont est tiré le fameux film «du rififi chez les dieux de l’olympe»), Mars donc, (Jean-Pierre de son prénom), plaida sa cause avec tant d’art, qu’il fut absous et même, pour fêter ça, on bâtit un palais à l’endroit où l’affaire avait été discutée et l’on y établit un tribunal qui prit le nom d’aréopage.
Pourquoi aréopage, me direz-vous ?
Ah ah ah ! je m’doutais bien que vous aviez oublié que les Grecs appelaient MarsArès… (C’est de là que vient aussi probablement l’inscription MARCHE / ARRET sur les appareils électroménagers, par une déformation linguistique inévitable quand on passe du Grec ancien au français moderne ).
En réalité, les Grecs, ils n’admiraient pas tellement Jean-Pierre Mars pour ses prouesses guerrières. Dans le combat des géants, il avait été fait prisonnier et il avait fallu que Mercure, qui avait tout de même autre chose à faire, ( il venait de monter une petite usine de thermomètres qui commençait à rapporter pas mal !), vînt à son aide et lui rendît la liberté. Non, pour les Grecs, Mars c’était surtout un sacré baratineur. 
Les blagues mythologiques c’est pas tellement drôle, mais au moins vous saurez d’où vient le mot aréopage qui n’a rien à voir avec des gaz intestinaux !
C'est un vieux truc du temps de l'ancien blog, mais je le recyclerai tous les premier mars jusqu'à mon apocalypse personnelle parce qu'il me fait toujours rire ( je suis super bon public pour mes mauvaises blagues ! )