mardi 29 octobre 2019

four heads of assholes


Il y a un type, ça fait des années que je croise sa tête de con en tracteur quand je me promène dans la campagne.
C’est lui et sa tête de con qui est en tracteur, moi je suis en chien.
Sa tête de con, je la vois donc toujours légèrement en contre-plongée, hautaine et dominatrice, fière d’avoir de gros pneus.
Il a vraiment pas l’air sympa, limite méchant, en tout cas jamais content, renfrogné, antipathique comme un français de souche.
Pendant des années, je lui ai fait un signe de la main pour dire bonjour et j’ai fait ma tête de mec cool et gentil, mais il reste marmoréen comme une table de bistrot.
Un jour, je l’ai vu sans ses gros pneus, à la fête de l’école quand ma fille était en primaire : pareil, tête de con, pas un sourire, pas bonjour.
Et c’est marrant parce que son fils était un petit gamin très rigolo, comme quoi, ça peut sauter une génération.
Toujours est-il que là, ça commence à me fatiguer d’avoir l’air sympa dans le vide depuis une vingtaine d’années. Moi aussi, je peux avoir une tête con si je veux. Je sais très bien faire la tête con.
Alors hop, j’y vais, je promène le chien et quand il arrive sur son gros tracteur, je lui fais ma plus belle tête de con patibulaire.
j’ai bien vu qu’il était troublé le bougre. Il s’est demandé qu’est-ce que c’était que cette tête de con qui lui faisait bonjour avec la main, (le doigt du milieu levé et les autres repliés)

C’est un miroir ducon ! 

Mince. C’est donc comme ça que se reproduisent les têtes de cons !

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