jeudi 7 mai 2020

Le temps d'un soupir


Le petit garçon en bras de chemise me fait peur.
J’aimerais tellement ne pas réagir négativement à chaque intervention de cet enfant roi qu’un peuple crédule a malencontreusement pris pour un président de la république.
Je voudrais lui trouver quelque chose de positif, des circonstances atténuantes, une qualité, même quelconque. 
La seule chose qui me vient à l’esprit c’est qu’il a un beau teint.
Rien à dire, il est bien bronzé.
Encore une fois quelle erreur de communication d’être hâlé quand tu as claquemuré toute ta population.
La moindre des choses serait d’avoir l’air un peu malade.
Ah si, il a un truc : il fait très bien le regard sévère, comme l’ours Paddington dans le film de Paul King.
Sauf qu’on y croit pas une seconde à son regard d’aigle, on voit bien qu’il y a un petit garçon derrière.
C’est triste, mais il n’y aura jamais un brave homme, un type bien au pouvoir, parce que les braves gens ne veulent pas le pouvoir et je n’ose espérer une femme quand on voit celle qui nous pend au nez.
Il va falloir que les braves gens, les pas ambitieux, ceux qui aiment vivre tranquillement se forcent un peu parce que sinon, on aura des petits rois convaincus d’être des génies jusqu’à la fin des temps, qui ne saurait tarder.

2 commentaires:

Michel Loiseau a dit…

C'est pas faux ce que tu dis là. Bien sûr, il faut admettre qu'il est nécessaire d'avoir quelqu'un à la tête de la République, du pays. D'ailleurs, tiens, une question me vient. Est-ce que la République est présente de la même manière partout sur le territoire national ?
Bon. Admettons qu'il nous faille un ou une président·e. Qu'est-ce qu'on attend de lui ? J'avoue que je ne sais plus vraiment quels sont les rôles de ce·tte prédident·e (c'est chiant, hein, la méthode inclusive ?). Peut-être faudrait-il bien redéfinir ces rôles et bien les limiter. Il y a trop de grandiloquence dans cette fonction, trop d'apparats, trop de comédie.
Juste une personne sans grande ambition qui serait là pour quoi au juste ? Diriger ? Gouverner ? Le pays serait un bâteau qui irait au gré des courants ? Il y aurait un gouvernail ? Alors, on serait plus dans la réaction que dans l'action. Je ne suis pas marin mais il me semble que sur l'eau on doit faire en fonction des conditions. Il y a un cap, une destination, et on essaie de faire au mieux pour y parvenir. Toute l'affaire, c'est de bien préciser où on veut accoster. Si c'était ça avoir le "pouvoir", on l'exercerait avec plus d'humilité.
Le truc, c'est que déjà, comme tu le dis, pour vouloir le pouvoir, il ne faut pas être bien net. Ça mérite qu'on se méfie beaucoup des candidat·e·s.
Moi qui vote malgré tout, je me demande à quand remonte mon dernier vote par adhésion. J'ai voté contre quelqu'un presque à tous les coups depuis bien longtemps. Allez, la dernière fois (j'ai une excuse, j'étais jeune) c'était pour Mitterrand en 1988.

Et sinon, pour l'histoire du voyage dans le temps, il me semble bien l'exercer à chaque seconde, chaque minute.

WENS a dit…

Ah oui, il faudrait un brave type (ou une brave typette), sans ambition personnelle voulais-je dire.Ça n’empêche pas une certaine ambition pour la nation, une politique ambitieuse mise en oeuvre par un ou une modeste. (Je vais arrêter d’être féministe en orthographe, c’est vraiment trop chiant !)