dimanche 20 septembre 2009

Les p'tits dessins rigolos...

Quand tu es dessinateur, tu tombes régulièrement sur un con qui te pose des questions sur ton métier, alors qu'il s'en fout royalement et qu'au mieux, la dernière BD qu'il a lu, c'est Bibi Fricotin.
Faut faire avec, c'est notre Karma, la plupart des gens ne lisent que des notices de camescopes et des panneaux publicitaires et si on tombe sur quelqu'un d'un peu cultivé, manque de bol, il ne lit, bien entendu, pas de bandes dessinées.
Moi, maintenant, je dis que je suis charcutier.
C'est plus simple et comme ça au moins j'évite la question réccurente qui est : Et vous arrivez à en vivre ?
Je ne vous dis pas comme ma vie a changé depuis que je suis charcutier. Il n'y a jamais personne qui demande à un charcutier s'il arrive à en vivre. Un charcutier, s'il ne trouve pas d'éditeur pour éditer sa charcuterie, personne ne pense que c'est un mauvais charcutier, on dit c'est la crise, alalah, mon pauvre monsieur.
Un charcutier, on ne lui fait pas ressentir qu'il est pas tellement connu, comme charcutier, on ne lui demande pas à combien d'exemplaires il a vendu ses saucisses.
Parce que les gens, ça ne les intéresse pas que tu fasses un truc intéressant, ce qui les intéresse, c'est de connaître un type connu.
Le truc qu'il vaut mieux éviter d'expliquer, c'est que tu ne cherches pas à être connu, que tu t'en balances d'être connu, surtout par eux, que de toutes façons ils n'y connaissent rien.
Il vaut mieux éviter. On perd de l'énergie et ils ne te prennent pas au sérieux, parce qu'ils ne savent pas ce que c'est que le plaisir de créer, même des trucs merdiques avec des petits bonhommes rigolos.
La plupart d'entre nous, les dessinateurs, on ne fait pas ça pour l'argent la gloire et la beauté, ( parce qu'on est déjà très beau, on peut se permettre d'être pauvre et inconnu ! ), non, on fait ça parce qu'on ne peut pas faire autrement.
Une espèce de fée gribouilli, pour se marrer, s'est penchée sur nos berceaux et nous a saupoudré de perlimpimpinesque poudre, ( de la graphite HB le plus souvent !).
Quelquefois, elle a eu la main un peu lourde sur la graphite, la fée, comme pour Joann Sfar, mais en général, elle reste raisonnable et elle en met juste assez pour qu'on passe le restant de notre vie à se faire traiter de branleurs.

mercredi 16 septembre 2009

"Les pauvres ça pollue pas...

...ça fait des toutes petites crottes..."

William Shakespeare

( c'est dans "Songe d'une nuit d'été", mais évidemment, traduit en bon Français, ça rime moins bien, c'est comme les chansons dans "Le Seigneur des anneaux", qui sont vraiment à chier des toutes petites crottes, dans la version Française !)

Bon, ben voilà un billet qui commence avec un haut niveau culturel puisque ça parle de caca, ça me permet d'enchaîner tout de suite sur une précision pour le blog : On peut de nouveau laisser des commentaires mais maintenant, je vais les recevoir avant qu'ils soient publiés et pouvoir ainsi exercer une censure impitoyable à l'égard de tous les opposants à mon régime.
C'est carrément le pied, moi qui n'ai jamais trop aimé la démocratie, je suis aux anges.
Je ne peux que vous encourager à venir vous faire censurer sur mon blog, car :"en vérité je vous le dis, seuls les c¦urs purs seront admis" Lamartine Aubry
Bien entendu, c'est une mesure d'exception destinée exclusivement à bloquer les commentaires de l'Anonyme de la décharge qui a pris ce blog pour une annexe de la Kommandantur.

On causait de quoi ?
Ah, oui, les pauvres, Shakespeare, l'écologie, le caca...À part Shakespeare, on est pas loin du problème de l'amiante à Lannepax, mais dans un souci d'apaisement j'ai décidé de ne plus parler des péquenots analphabètes du coin.
Vous savez, ici c'est assez reculé, il y a encore des zones blanches sur la carte du Gers. Des territoires inexplorés où vivent des tribus aux coutumes étranges et pittoresques, comme par exemple, clouer les Parisiens sur la porte de la grange pour éloigner le mauvais ¦il...Je me méfie donc un peu, car dessinateur, c'est peut-être pire que Parisien et en plus, je viens de me souvenir que je suis né à la Malmaison, ( le chateau de Joséphine de Beauharnais, la meuf à Napoléon ! ).
Depuis que je suis tout petit, j'ai l'impression d'être en voyage d'étude sur une planète inconnue. Pas seulement à la campagne, en ville c'est encore pire. Je crains un peu que mon humour ne soit pas le meilleur vecteur d'intégration, pourtant, sur Mars mes bons mots font rire aux éclats les cailloux.
Si j'ai le temps, je raconterai peut-être le coin où j'habite et les gens qui y vivent, parce que c'est tout de même mieux que ce que cette histoire d'amiante donne comme image. La connerie, elle est bien représentée partout, mais il y a aussi d'autres aspects de la nature humaine, si on cherche bien.
À l'époque de William Shakespeare, ( de la fin d'avril 1564 jusqu'au 23 avril 1616 date à laquelle le grand poète mourrut en essayant stupidement de changer une ampoule dans son bain ), les pauvres faisaient de toutes petites crottes hyper écologiques car ils ne mangeaient que de la pitance (la pitance est un plat local du comté de Warwick qui a grosso modo le même goût que le brouet, mais en plus crèmeux).
Puis la pitance fut fabriquée par un gros clown Américain, les pauvres se mirent à chier sucré, à empester le cola et à recouvrir de gadgets en plastique leurs enfants et la planète.
Grâce à dieu, qui connait personnellement Roselyne Bachelot, la crise mondiale et l'épizootie de rhume des foins va bientôt régler une bonne fois pour toute le problème de la pauvreté, il suffit d'être patient.

lundi 14 septembre 2009

Fonds de terroir...

J'ai retrouvé quelques Mr POPO que je n'avais pas envoyés, comme y en a qui trouvent que je suis trop disparu et que je veux laisser autre chose sur le blog ( et à la postérité !), que les trucs sur l'amiante, ben voilà... ( Ben voilà n'a rien à voir avec Ben Laden, même si ça parle de la Burka !) Avant, j'étais seul, je n'avais pas d'amis, ma vie était un long murmure d'agonie dans un silence glacé. Depuis que j'utilise "Crème d'andouille" le baume après rasage de chez l'Oréal, je sens bon. Chacun nomme barbarie ce qui n'est pas de son usage, disait Montaigne à propos des figues et vous faites comme vous voulez, mais moi, mes gencives, c'est du béton, ajoutait-il. Le problème de l'existence, c'est qu'il n'y a pas vraiment de mode d'emploi. À la naissance et même à l'échographie, t'as beau bien regarder, tu ne trouves pas la notice d'utilisation. Finalement, c'est moins bien fichu qu'un meuble en kit de chez Ikéa, même une notice en suédois, ça serait déjà bien. La preuve que dieu n'existe pas, c'est qu'il est quand même pas plus con qu'un marchand de meuble, si dieu existait, il y aurait un mode d'emploi. Certain vous diront que le mode d'emploi existe, il est en hébreu ou en arabe, ( sinon ça serait trop facile ), mais il suffit de regarder un peu le bordel que provoque les religions pour constater qu'ils ont dû se faire refiler un truc mal traduit. ( J'ai acheté le livre "La vie mode d'emploi" de Georges Perrec, c'est une arnaque aussi, il n'explique rien du tout, c'est juste de la littérature, cela dit, il vaut mieux lire Perrec que la bible ou le coran, c'est beaucoup moins dogmatique.) N'empèche, depuis que ma femme porte la burka, elle n'est plus emmerdée par les moustiques. La burka, c'est moins bien que la cornette ? Ouais, c'est vrai, c'est moins bien pour l'image de la femme, (c'est vachement moins sexy). Est-ce que c'est moins bien pour l'image de la femme qu'être habillée en cagole ? C'est moins bien qu'une mini-jupe avec des santiagues ? Pour l'image de la femme, je veux dire. Parce qu'on dirait que l'image de la femme, c'est le truc qui est gênant dans la burka alors que c'est quand même une bonne solution pour lutter contre la grippe. Des morceaux de la notice d'utilisation de la vie, égarés par le Grand Timonier Céleste, sont arrivés jusqu'à nous grâce à Roselyne Bachelot, ( qui a des relations ) et on peut lutter contre l'adversité en éternuant dans sa manche, en se mouchant dans ses doigts, en soufflant dans un violon. À part ça, j'ai rien compris à la taxe sur le papier carbone.