mardi 15 octobre 2013

aynieuté zédes céacheu

 Aujourd'hui, c'est l'anniversaire de Friedrich.
personne ne s'en serait aperçu, à part quelques intellectuels germanophiles, si Mr Google n'avait pas mis la bobine de Nietzsche dans son logo, pour faire croire qu'il lit de la philosophie.
On peut aussi appeler une voiture Picasso, ça n'en fait pas un chef d'œuvre, mais ça donne à l'homo-tomobiliste le sentiment d'avoir de la culture.
Personnellement, je lisais Nietzsche quand j'étais petit, à l'époque où je voulais être un surhomme, surtout parce que je croyais qu'il avait aussi parlé du Kamasutra ! 
Aujourd'hui, j'ai plutôt tendance à me méfier des penseurs morts et des philosophes vivants. 
Par exemple, au hasard Finkielkraut, qui a aussi un nom à coucher dehors, à force de happenings médiatiques déguisé en prophète de l'apocalypse comme Philipulus  dans Tintin, il m'est devenu sympathique. Je suis sûr que quand il sera mort, Mr Google fera semblant de l'avoir lu aussi.
L'avantage du philosophe mort sur le Finkielkraut vivant, c'est qu'il y en a un des deux qui ne va pas dire des conneries à la radio.



La photo du jour : Friedrich Nietzsche qui nous chante "la tactique du gendarme"( sans la barbe, il a des faux airs de Bourvil, non ? )

jeudi 10 octobre 2013

Cot cot cot...


Hier, j'écrivais que je ne me tenais pas informé, essayant d'adopter le style simple et décontracté d'un anachorète des plaines, afin d'éviter au maximum de m'inquiéter pour des bateaux qui coulent, des trains qui déraillent ou des centrales qui fuient, ou toutes ces choses qui font que le monde est si divertissant et contre lesquelles, n'ayant pas pris régulièrement mon bol de Kryptonite, je ne peux pas grand chose.
Elle est pas un peu longue, cette phrase, pour un anachorète ?
La simplicité, c'est toujours compliqué.
Je serais bien gyrovague, ( un moine ermite, errant et mendiant ), mais anachorète, je trouve que ça sonne mieux et puis ça m'évite de marcher et d'avoir à être sympathique ou attendrissant ou casse couilles. 
Si tu es mendiant et que tu n'es pas sympathique,attendrissant ou casse couilles, tu peux toujours courir pour ton obole ( ton obole de riz si tu es mendiant en Chine ).

Pendant que je méditais, dans la solitude et le recueillement, je me suis rendu compte que j'entendais des voix. 
J'ai crains un moment qu'elles ne m'intiment l'ordre d'aller bouter les Anglois hors de France, ce qui aurait été embêtant, vu que je suis un anachorète qui vit en couple avec un sujet de sa Gracieuse Majesté, mais en fait, c'était la radio.

Bon sang, je capte les ondes radio !

Saperlipopette ! me suis-je écrié, car pour être anachorète, je n'en suis pas moins anachronique, c'était donc ça, cette sourde rumeur du monde qui me parvient parfois sans crier gare ?!

Oui, je ne sais pas comment ça se fait, mais j'arrive toujours à capter des trucs, même en ayant le sentiment de ne pas essayer.
C'est comme ça que j'ai entendu qu'un député, ça caquette.
Je ne savais pas trop ce que ça faisait, je sais que la chouette ulule, que le dindon glougloute, que la fauvette zinzinule, mais le député, je ne savais pas trop.

Ce qu'il y a de bien, avec avec un con de droite, c'est que tu n'es jamais déçu ! 
( avec un con de gauche non plus, du reste )


La photo du jour : l'Assemblée Nationale, bien sûr ! 
Pour la parité, on repassera, il y a plus de coq-boys et d'indiens que de poulettes là-dedans ! D'un autre côté, un mec avec des plumes...

mercredi 9 octobre 2013

Amer savoir...


Je ne sais pas comment vous faites, moi, je n'y arrive plus. 
Les choses de la vie me les brisent menu ! Et je ne sais pas trop avec quoi accorder "menu". 
Je suis en pleine catharsis autistique.
Ne plus rien voir, ne plus rien entendre, surtout ne plus rien entendre !
Être surpris par la catastrophe c'est toujours mieux que de l'anticiper en permanence, je trouve.
Donc, je continue à ne plus rien écouter de préoccupant, de toute façon, les médias sont  
de petites usines qui fonctionnent en autarcie, invitant des invités professionnels, nous gavant d'humoristes patentés et auto-proclamés, alors à quoi bon ?
Les humoristes, ça poussent plus vite que les champignons ces derniers temps. Je ne sais pas qui ils font rire, parce que je les trouvent plus pathétiques les uns que les autres.
"Humoriste" ! Quand j'entends ce mots, je sors mon révolver !
Tirons à vue et à oreille sur cette engeance pitoyable qui déshonore même le clown le plus triste du plus petit cirque ambulant de la province la plus reculée, ( pas loin de chez moi, quoi ! )
Pourtant, c'est facile d'être rigolo, j'ai entendu sur France Cul, qu'une loi Italienne punit sévèrement les capitaines de bateaux qui repêchent des migrants en train de se noyer. Ils sont considérés comme importateurs illégaux de migrateurs ou un truc dans le genre. Ils peuvent se prendre 2 ans de prisons et se faire confisquer leur petit navire !
Ah ah ah ah ah ah ah ah ah ah !!!!

Je vais aller me replonger dans l'œuvre de Cioran, ça va me remonter le moral !


La photo du jour : presse agrumes 


mardi 8 octobre 2013

C'est pas de la réclame, c'est de l'information !


C'est un petit dessin de carnet qui se superpose aux lettres S.E.B de la Société d'Emboutissage de Bourgogne. La marque SEB, ça veut dire ça !
C'est le genre de truc que je note parce que c'est mieux pour briller en société que de citer du Schopenhauer.
Ça n'a rien à voir, mais Seb Cazes est un dessinateur qui habite dans le Gers et qui est entre autre le gars qui fait les affiches superbes pour CIRCA. J'aime bien aussi ses bandes dessinées, comme "Le dresseur de chevreuils ambidextres" et là, il prépare un livre qui sera un carnet de voyage en Croatie. J'ai vu qu'on pouvait participer au financement pour que le livre soit encore plus beau que beau, sur le site Ulule. 

Comme ça, vous ne pourrez pas dire que je ne fais pas le maximum pour que vous dépensiez vos euros intelligemment !

Tous les détails sont là : UPOMOC



lundi 7 octobre 2013

La nature est un temple où de vivants piliers laissent parfois sortir de confuses paroles


Ça se dit pas "mimétique" ?
Ben, nous les poètes, on le dit ! 
Par poètes, je veux bien sûr parler de Franck Ribéry et moi. On a une licence poétique, ce qui fait qu'on est pas obligés d'aller regarder dans le dictionnaire chaque fois qu'on dit une connerie.
Pour vendre de l'alcool, il faut une licence IV, pour dire des conneries il suffit d'avoir une licence poétique, comme Baudelaire !
C'est super pratique.
Mais en fait, je crois que c'est du bien comme il faut dire, "mimétique", je n'ai pas besoin d'utiliser ma licence poétique pour ça, il vaut mieux que je la garde pour quand Franck va parler.

Dites, vous n'entendez pas comme de longs échos qui de loin se confondent dans une ténébreuse et profonde unité ?



La photo du jour : Franck Ribéry en cow-boy

vendredi 4 octobre 2013

Hard Time Killin' Floor Blues



Le sens de la vie et ses frères...
Hard time killin' floor blues par Skip James. 

Celui-là, c'est peut-être bien mon morceau de blues préféré, si cette musique ne vous donne pas envie d'être noir et pauvre, c'est que vous ne comprendrez jamais rien au sens de la vie.

jeudi 3 octobre 2013

Révélations sur le sens de la vie


Il ne faut pas vous en faire pour les titres des articles, c'est effectivement n'importe quoi. 
D'un autre côté, c'est du n'importe quoi que naît souvent le sens profond des choses et parfois certaines personnes aussi.
Combien d'humains nés du n'importe quoi continuent de perpétuer l'œuvre originelle avec constance et acharnement.
J'aurais aussi bien pu titrer "Secrets pour augmenter la taille du pénis" ou " le mal de dos un fléau Français", mais je crois que "révélations sur le sens de la vie" est plus accrocheur.
Le but étant bien sûr de trouver le moyen d'attirer des lecteurs, des twitters, des face-bookers.
Bon, maintenant que vous êtes là, il faut impérativement que je révèle des trucs sur le sens de la vie...
Heu... Dés demain, je commence les révélations !


La photo du jour : quelquefois le mystère reste entier.



mardi 1 octobre 2013

Pourquoi tant d'amour ?



Il y a deux sortes de lecteurs, ceux pour qui je suis une entité abstraite, et ceux pour qui je suis une réalité tangible. Tous réunis, ça ne représente pas une foule immense, vu que nous évoquons ici les lecteurs d'un blog confidentiel d'une haute tenue morale, destiné à une élite intellectuelle et que d'autre part, je ne suis pas facile à attraper.

Pour ceux qui ne feraient pas partie de l'élite et qui seraient arrivés là en cherchant des nouilles ou le blog de Boulet, "tangible" ça veut dire "qu'on peut toucher". 

 Autant l'avouer, pendant longtemps, j'ai trouvé ça carrément dégoutant. 

Je ne voyais pas pourquoi des gens, même bien intentionnés, se permettaient de mettre en contact des morceaux d'eux même avec mon corps d'albâtre aux reflets ambrés, gracieux comme un pâtre antique à la peau salée par les embruns. 
Même une poignée de main a quelque chose de répugnant quant on songe à la quantité d'endroits plus ou moins propres où peuvent trainer des doigts.

Mais c'est surtout contre cette curieuse pratique du bisou sur la joue que je me suis longtemps opposé.
Le petit Marcel s'est longtemps couché de bonne heure, moi, longtemps je me suis opposé, chacun son truc.
 Je suis allé jusqu'à tenter de repousser les plus audacieuses avances par une barbe de trois jours imprégnée de curare, mais rien n'y fait. La moindre inconnue qu'on me présente pense qu'il est nécessaire de manifester une affection à mon endroit disproportionnée avec notre relation naissante en me gratifiant soit d'un bisou mouillé, soit d'un simulacre d'embrassade ( de Pologne à Paris ), dont l'indifférence humiliante n'échappe à personne.

Déposer un chaste baisé sur la joue d'une péronnelle qui vient d'arriver dans un endroit situé quelque part où je me trouve, si j'ai la chance d'être en pole position, à la rigueur, je peux me laisser tenter. 
Il en existe quelques unes à travers le monde pour qui j'ai une réelle affection, mais voir arriver vers moi la même créature après qu'elle ait été souillée par l'haleine douteuse et les sécrétions labiales de la moitié de l'équipe de rugby, me pose tout de même un problème d'hygiène élémentaire.
Je n'arrive pas à m'ôter de l'idée que je ne serais jamais allé de mon plein gré poser mes lèvres finement ourlées de pâtre antique ( à la peau salée par les embruns), sur celles de ces fiers gaillards gavés de gras de canard et d'Armagnac.
Or, d'un point de vue bactérien, c'est ce qu'il est en train d'arriver lorsque se présente la joue encore humide de la pauvre hère contrainte par les conventions collectives de la société du simulacre à subir ce marathon salivaire.
Il faut voir dans cette évocation de l'équipe de rugby, une métaphore de toute réunion de plus de deux personnes, car  vous imaginez bien que je ne fréquente pas d'animaux d'élevages.
Il m'est arrivé à maintes reprises de tendre une main qui se voulait ferme et décidée vers gentes dames et damoiseaux, dans l'espoir de leur signifier qu'une poignée de main virile comblerait tout à fait mes attentes affectives et leur épargnerait ce contact douteux avec mon maxillaire hirsute, mais force est de constater que ce geste plein de prévenance passe pour une muflerie autistique.

Je me suis un temps amusé à dire : " Non merci, sans façon, je n'embrasse pas." 
Ce qui est idéal pour passer pour un débile mental.

Ou encore :  " excusez-moi, par souci d'hygiène et dans le but de préserver la fraîcheur et le taux hygrométrique de votre épiderme, je vous propose de remettre cette effusion à plus tard. Peut-être, dans un futur que je souhaite proche, lorsque notre relation aura pris un caractère plus personnel, pourrons nous avec sincérité nous lancer dans d'affectueuses étreintes. Pour l'heure, il me semble qu'une simple accolade est plus convenable."

Sincèrement, je ne vous le conseille pas.

Après d'infructueuses stratégies d'évitement, il m'est apparu plus simple d'accepter cette coutume primitive et de me laver les joues régulièrement.


La photo du jour : L'Évangile selon ma main dans ta gueule