vendredi 23 juillet 2010

La plus belle pour aller danser

J'aime bien faire des reprises un peu décalée à la guitare et "La plus belle pour aller danser" me semblait assez gratinée dans le genre. En cherchant pour voir un peu si c'était comme je m'en souvenais, je suis tombé sur cette vidéo, un extrait du film de Michel Boisrond : "Cherchez l'idole" de 1963. Toutes les chansons sont de Charles Aznavour et Sylvie Vartan est vraiment très jolie...

Clique un peu pour voir, si t’es un homme…


En discutant banalement de choses et d’autres, comme on fait quand on est un garçon bien élevé, je me suis aperçu, (car je suis très finaud !), que des gens visitaient le blog des NEWS of ze WENS régulièrement sans que je m’en aperçoive.
Je veux dire des « peoples », des gens du peuple quoi !
Ben oui, les « peoples », c’est nous, les « anonymes », pas les malheureuses victimes de la télé.
Les « anonymes » dans les médias, ce sont les gens qu’on interroge dans la rue et dont on ne connaît pas le nom. Mais ils ne sont pas anonymes, rappelons qu’ils ont un nom tout de même, c’est juste qu’on ne prend pas la peine de le leur demander.
Synonymes d’anonyme : Les gens – Les quidams – La ménagère de moins de cinquante ans, (  ça c’est moi !) – Le citoyen lambda, etc…
Le citoyen Lambda, c’est pas un peu Africain comme nom ça ?
Non, en fait, c’est Grec. C’est la onzième lettre de l’alphabet grec.
On a donc échappé au « citoyen Bêta », ce qui était quand même un peu trop évident pour designer « l’Homme de la rue » !
 Ah, « l’Homme de la rue », cette espèce en voie de disparition, appelée à être remplacée par « l’Homme du supermarché », « l’Homme du parking » et « l’Homme du MacDonald ».
Bon, enfin, on ne manque pas de mots pour nommer les "anonymes" qui font la gloire des marchands de vide.
Si vous n’achetiez pas les romans d’Amélie Nothomb, on ne la verrait pas remuer sa grosse tête de gondole partout à chaque rentrée littéraire. C’est quand même un peu de la faute des « anonymes » si Johnny Halliday est le chanteur Suisse le plus célèbre de France.
C’est facile pour un « anonyme » de voter Fandango Barbacol, de s’en laver les mains, puis de gronder que c’est la merde, comme s’il n’avait rien à voir là-dedans.
Sur Internet, les « anonymes » ne laissent pas leurs noms, ils prennent des pseudos stupides, comme si quelqu’un en avait quelque chose à foutre de leurs noms d’anonymes.
Moi, en tant que phare de la pensée, il n’est pas rare que la première chose qu’on me demande, c’est si je suis connu.
 Déjà, c’est bien de la part d’un « anonyme » d’avoir la présence d’esprit de poser cette question qui induit une certaine conscience de son manque de culture.
« Moi je l’connais pas, ce wens, mais y a p’tête ben quéqu’un qu’en a entendu parler ! »
J’aime bien aussi la question touchante de naïveté : « Mais sinon, c’est comment, ce que tu fais, c’est bien ? ».
Très franchement, je réponds, que ce n’est pas très bon, je fais tout pour que ce soit sans intérêt, on ne sait jamais, les gens pourraient en parler entre eux, et ça pourrait se vendre comme du Marc Levy, mais c’est vachement dur d’atteindre un niveau de médiocrité suffisant pour séduire les lecteurs occasionnels, ( qui font les grands succès, eh oui !).
(Ça fait le mec qui se la pète dans l’underground, mais il faut bien répondre quelque chose).
Le plus amusant ces derniers temps, c’est d’expliquer que je fais une bande dessinée de 140 pages sur un type qui entre dans un centre de soins palliatifs. Je me régale des : « Mais pourquoi tu fais pas plutôt quelque chose comme Titeuf ? »
Oui, pourquoi ?
Et pourquoi Picasso il a pas fait un truc comme Titeuf ?
(C’est pas pour comparer, Picasso est quand même un petit peu plus génial que moi, c’est pour dire, quoi !).
 Même Picasso, il était emmerdé par des « anonymes » qui venaient lui casser les bonbons avec des : « Mais pourquoi tu fais pas comme Vélasquez ? Que si ça se trouve, ça marcherait mieux que tes bonnes femmes avec la gueule de travers ! »
Je vous cause de Picasso, parce que c’est un peintre que j’adore pour pleins de raisons et qu’en plus il portait des marinières pour faire comme moi.
En ce moment, je lis des tas de bouquins sur sa vie, son œuvre et la raison pour laquelle il n’a pas fait Titeuf et c’est passionnant pour comprendre le mécanisme de la création, les motivations des artistes et toutes ces sortes de choses.
Je ne connaissais pas le livre de Brassaï « Conversations avec Picasso » ( éditions Gallimard ), et grâce à un incendie, je me suis retrouvé avec cet ouvrage destiné à la poubelle, dont j’ai poncé la tranche au papier de verre pour enlever le roussi, parce que je n’aime pas qu’on jette des livres.
C’est donc un livre qui a une histoire et qui sent un peu la fumée.
J’aime bien aussi qu’il m’ait été donné, comme ça, il n’est pas juste un livre parmi tant d’autres. En le lisant, je me suis dit que si ce genre de bouquin était au programme scolaire, on me poserait peut-être moins de questions sur mon niveau de notoriété et plus sur ma santé mentale…
Vous les « anonymes », qui me faites l’honneur de lire mes élucubrations, dites-vous bien qu’au fond, je suis comme vous, mais juste avec plus de temps pour écrire des conneries et qu’entre une paella et une bande dessinée, il n’y a finalement pas tellement de différences. Sauf qu’il ne vous viendrait pas à l’idée de demander au marchand de paellas s’il est connu ou si :« Mais sinon, c’est bien ce que tu fais ? »

Quand je pense qu’au départ, c’était juste pour expliquer à certains qui trouvent que les Mr POPO sont un peu petits sur le blog, qu’il faut cliquer dessus pour les voir en grand…
En cours de route, je me suis souvenu que j’avais un Mr POPO à paraître dans le prochain « JADE : la revue de la bande dessinée moderne » qui traite des rapports de l’auteur et de son entourage, et que voilà ci-dessous :








jeudi 22 juillet 2010

Comment qu’tu causes quand t’écris...


Je ne sais pas si je suis la personne la plus idoine pour donner des leçons de français, ayant moi même été victime de l’incompétence de dizaines d’enseignants pas foutus de faire de moi un maître Capello irascible, (ce dont je les remercie sincèrement), mais bon.
On voit bien avec cette phrase à propos de quoi je veux causer, hein ?!
Après avoir fait mes humanités, je complétais ma formation littéraire par la lecture des romans de Frédéric Dard, puis je passais directement à Marguerite Duras, parce que j’aimais bien les dessins sur les couvertures de ses livres. Malgré ça, je n’ai toujours pas compris à quel moment il faut utiliser  le passé simple, ( bien que quelque chose me dise que c'était dans la phrase précédente ! ), ni vraiment retenu ces fichues règles des participes passés, vu que je suis résolument tourné vers l’avenir.
Et pourquoi, d’abord, dans les exemples de conjugaison, c’est toujours avec le verbe aimer ?
J’aime, tu aimes, il aime, nous aimons, vous aimez, ils aiment.
C’est une sorte de propagande, comme quoi  qu’on devrait s’aimer les uns les autres et  pis tout ça ? Croassez et multipliez-vous, buvez c’est mon sang, mangez c’est ma chair et ne vomissez pas partout, c’est du cuir ?
L’amour, c’est bien, je n’ai rien contre, mais après faut pas s’étonner qu’ils aient la tête ailleurs, les élèves, c’est pas comme ça qu’on va les faire “travailler plus pour gagner plus”.
Quel slogan, tout de même !
Déjà à l’époque, ( comme ça a l’air loin !), ça me faisait beaucoup rire. “Travailler plus pour gagner plus”, l’idéal des cons.
Comment peut-on être séduit par ça ?
Alors l’idée, tu vois, c’est que tu vas travailler plus et du coup, on va te donner plus de sous, et ça, c’est ce qui est chouette, parce qu’avec ces sous en plus, tu vas pouvoir acheter plus de trucs en plastique. Et là, le gars il est sidéré, c’est comme un nouveau projet de société, les prémices d’un âge d’or de la connerie. Et donc, il vote.
Les pauvres, ça les arrange quelque part, de travailler plus pour gagner plus, parce que des sous, ils n’en ont pas tellement. Les riches, c’est pas la même chose, eux, ils s’en foutent, ils ont juste besoin d’évasion. Un riche, c’est pas comme un travailleur-plus, un riche ça a besoin de grands espaces, d’évasion... D’évasion fiscale, en particulier.
Mais bon, tout ça est terminé, même les plus cons des pauvres commencent à comprendre qu’ils ne deviendront pas riches en travaillant. Heureusement, il y a le Loto et les paris en ligne, et c’est chouette parce qu’il suffit de cocher des cases, même pas besoin de savoir écrire !
De toute façon, à quoi bon leur enseigner le français pour finir par taper des textos.
C’est à dire que maintenant, tout le monde écrit tellement mal, que même moi, je vois les fautes d’orthographe !
Si ça continue, en vieillissant, je vais devenir une sorte de référence, un genre de gardien du Temple de l’Ornithographe comme mes copains Caza et Coutelis...
“Halte là jeune godelureau, ne vois tu donc point que tu tortures la langue d’Amélie Nothomb !” corrigerai-je d’importance mes disciples.
( C’est quant est ce je serai vieux, alors  tout le monde aura oublié Victor Hugo, on polémiquera pour savoir s’il faut, oui ou non, mettre au programme de terminale les mémoires en SMS du général Sarkozy).


lundi 19 juillet 2010

Kawaii

Je commence à m’intéresser au Japon. Pas au point de lire leurs affreuses bandes dessinées imprimées sur papier chiotte, mais assez pour me rendre compte que je ne serai jamais kawaii.
Gaphiquement, je veux dire, parce que physiquement, je suis très kawaii. Kawaii, c’est des petits trucs mignons au Japon, mais il ne suffit pas d’être petit pour être kawaii, il faut aussi avoir de grands yeux étonnés. Par exemple, le président des déçus, n’est pas kawaii, mais Carla Bruni, elle, elle est un petit peu kawaii sur les bords.
Les générations biberonnées aux mangas, quand elle vont être en âge de voter, il y a des chances pour qu’elle élise un Pokémon, alors il faut se préparer à vivre dans un monde kawaii les amis.




vendredi 16 juillet 2010

La coupe du monde est pleine

Moi aussi, j’ai complètement raté ma coupe du monde, comme Domenech, comme Éric Woerth, comme Rama Yade. Ça arrive, on appelle ça une Bachelotte.
Une Bachelotte, c’est une catastrophe pas grave.
« Souvent, du côté de Guermantes, se mettait à tomber une tuile du toit de l’église de Combray, un peu de vent faisait envoler un corbeau et Madame Verdurin, regardant le fragment, s’écriait : « Bachelotte ! »
Marcel Proust : « Du côté de chez Swann »
Un peu de culture en ces temps de crise mystique de la société capitaliste, car il n’y a pas que le football dans la vie, comme l’a prouvé Raymond Domenech, grand amateur de théâtre. Croyez-moi, on est pas près de retrouver de sitôt un tel dramaturge : « N'importe, écoutons tout, et ne négligeons rien. 
Examinons ce bruit, remontons à sa source. 
S'il ne mérite pas d'interrompre ma course, 
Partons ; et quelque prix qu'il en puisse coûter, 
Mettons le sceptre aux mains dignes de le porter ».
Hippolyte dans Phèdre de Racine.
J’ai toujours bien aimé Racine, pour la musique, essentiellement, parce que ces histoires d’amours tarabiscotées entre Grecs, on y comprend vite plus rien et pourtant, ce n’est pas sans rapport avec les émissions simplistes de télé réalité où l’on enferme plein de jeunes gens bourrés d’hormones dans des appartements meublés par Ikea. Au fond, il suffirait de les faire dialoguer en alexandrins pour que ça ait tout de suite plus d’allure. En fait, il faudrait enfermer des rappeurs comme Joey Starr.
Bon, ça suppose de d’abord les faire sortir de prison, c’est compliqué.
Joey Starr, il a déclaré un truc très drôle, un jour je l’ai entendu dire à la radio :
« Je suis le Guy Roux du Hip-hop. » Allusion à sa longévité sur la scène Rap, (comme on dit dans « Les Inrocks »).
C’est drôle, mais seulement si on s’intéresse au football, comme quoi, on y revient toujours, même en passant par Racine et la tragédie Grecque.
Qu’est-ce qu’on retiendra de cette coupe du monde, à part le bourdonnement des vuvuzellas et les prédictions de Paul le poulpe, « l'oracle d'Oberhausen » ?
Un poulpe qui fait les bons choix, ça fait rêver non ?
Il paraît qu’Henri Guaino s’entraîne dans un aquarium, on devrait entendre les résultats bientôt dans la bouche de notre ouistiti en costume.
Les Allemands, ils ont le chic pour les noms : « l'oracle d'Oberhausen » c’est tout de suite impressionnant. Plus, en tout cas, que « l’oracle d’Issy-les-Moulineaux » !
C’est comme le nom de leur équipe, la « mannschaft », ça fiche la trouille, alors que ça veut juste dire « l’équipe ». La Nationalmannshaft, brrrr ! Ça fait froid dans le dos, c’est comme si tu devais jouer contre la Wehrmacht, (et pourtant, Wehrmacht, ça veut juste dire « force de défense », comme quoi, en 40, si on avait mieux parlé Allemand, on aurait tout de suite compris que c’était des pacifistes).
Nous, on manque d’imagination, on s’appelle « Les Bleus » ce qui est pratique pour faire des titres avec des jeux de mots à la con dans la presse, mais ça manque de panache.
Sur les bus des équipes en Afrique du sud, il y avait des slogans, et ce qui me frappe, c’est à quel point ils sont à l’image de la mentalité du pays.
Celui de la France : « Tous ensemble vers un nouveau rêve bleu ». C’est presque aussi con « Qu’ensemble tout devient possible », surtout au vu des résultats.
Celui des Anglais me plait beaucoup, car il est terriblement Britannique :
« Playing with Pride and Glory ». 
(Jouer avec fierté et gloire).
Mais celui que je préfère, c’est le plus poétique et bien sûr, il est Italien :
« Il nostro Azzurro nel cielo d’Africa ». (Notre bleu azur dans le ciel d’Afrique)
L’Italie, qui joue aussi en bleu, mais un bleu plus joli, presque du bleu Klein, s’appelle « La squadra azura » ( pour ceux qui ne s’intéressent pas à la poésie ).
Les Grecs, je ne sais pas trop ce qu’ils voulaient dire avec :
« Η Ελλάδα είναι παντού ! ». (La Grèce est partout !), ça ressemble à du Henri Gaino non ?
Le plus subtil, c’est celui du Brésil, vu que c’est sur un bus :
« Lotado ! O Brasil inteiro está aqui dentro ! ». (Le Brésil tout entier est à l’intérieur !)
Bon, tout ça, c’est des slogans de perdants, celui de l’Espagne :
« Ilusión es mi camino, Victoria mi destino ». 
(L’Espoir est mon chemin, la victoire mon destin)
Comme quoi, il suffisait d’y croire au lieu de rêver.

vendredi 9 juillet 2010

Solide à la lumière

Pas grand chose de nouveau sous le soleil, si ce n’est un nouveau blog qui permettra à ceux qui trouvent que les NEWS of ze WENS sont trop discrètes sur mon travail, de découvrir l’étendue de mon immense talent de gardien de but . Pour commencer, des choses anciennes et puis petit à petit, suivant une logique implacable, des choses plus récentes et ensuite sans doute, des quatrains obscurs et divinatoires en vieux français.
Voilà, si ça vous intéresse, c’est là et dans la barre de liens, à "mon blog de dessins" :

http://isaacwens.blogspot.com/

Post scriptoum : Je ne fous plus rien, mais j’ai une excuse, j’ai été malade !


vendredi 2 juillet 2010

Fandango Barbacol et les chaussures républicaines.

Fandango Barbacol est un monsieur important. À force de parler tout le temps, il est devenu chef des gens. On lui a donné un palais et une princesse, une voiture de fonction, ( qui fonctionne ), une montre,( qu’il montre ), et plein de ministres en carton et de conseillers en papier pour décorer la maison.
Le reste des choses, il s’est débrouillé pour l’avoir en plus.
Avec sa princesse très belle, Fandango Barbacol lit des livres intéressants et écoute des chansons murmurées, le reste du temps, il fait de la corde à sauter. Pour rester en forme, il boit de l’eau et mange de la coco.
Fandango Barbacol habite un pays qui est le plus beau pays du monde.
Très bien situé, ( à côté du plat pays et pas loin du pays bombé ), c’est une terre de contrastes et de fromages qui puent.
Tous les matins, Barbacol pense à un truc qu’il dira dans la journée.
C’est très important pour que les gens sachent bien qu’il existe.
Il y a des conseillers spéciaux pour les trucs à dire et des conseillers spéciaux pour les trucs à ne pas dire. Ils travaillent jours et nuits pour écrire les dialogues de la vie de Monsieur Fandango Barbacol, mais c’est madame « Très Belle », la princesse, qui s’occupe de la maison et noue les cravates de Barbacol, ( et toujours en murmurant, ce qui est très reposant pour les oreilles ).
C’est carrément un conte de fée.
Ça pourrait durer toujours, mais il faut se méfier des histoires d’amour.