mercredi 26 octobre 2011

Quai des bulles

Les salons et festivaux de Bandes dessinées s'appellent toujours plus ou moins quelque chose des "bulles"ou "bulles en machin" c'est comme ça, on y peut rien et de cette manière, tout le monde sait que c'est une manifestation autour de l'Art séquentiel.
Il y en a toujours qui sont déçus parce qu'ils croyaient que c'était le salon du savon ou le festival du bain moussant, mais dans l'ensemble, nous y retrouvons un public averti.
Les 28, 29 et 30 octobre, c'est à St Malo qu'il faut être pour que je vous dédicace "La mort dans l'âme" samedi et dimanche, en compagnie de Sylvain Ricard, le scénariste. 
Il y a aussi 300 autres auteurs que vous pourrez visiter si vous n'avez rien d'autre à faire.
Voilà, c'est l'occasion pour les copains du blog qui habitent dans ce coin, de venir me dire bonjour au stand de Futuropolis.
Pour les copains du Gers, vous pouvez venir aussi, c'est pas loin, à peine 9 heures de route.


L'affiche du Quai Des Bulles est de Pascal Rabaté.


Quai des bulles 2011


Pendant que j'y suis dans le registre de la réclame, le samedi 5 novembre, Sylvain et moi nous donneront en spectacle à la librairie "LE MIGOU" à Auch pour encore faire des dessins dans vos livres neufs si ça vous amuse.
Rencontre à la librairie "Le Migou"

vendredi 21 octobre 2011

Comme un vieux Lucky Luke

Je n'ai pas toujours aimé les parti pris audacieux des coloristes des vieux Lucky Luke, ou des premiers Astérix, je me souviens qu'à l'époque où j'ai commencé à m'intéresser à la couleur, je trouvais ça moche.
Pourtant, quand j'étais gamin, ça ne me gênait pas qu'une case soit toute rouge avec les personnages verts ou bleus. Donc, j'ai détesté ça, puis, aujourd'hui, je trouve que c'est très intéressant et même d'une certaine façon artistique. Je ne crois pas que c'était fait avec une volonté expérimentale, je pense qu'il devait tout simplement y avoir un coloriste Daltonien pour colorier Lucky Luke !
Je suis toujours content quand quelque chose que je n'aimais pas, me plaît tout à coup beaucoup. c'est comme si une porte s'ouvrait soudain sur un paysage inconnu.
Il y a aussi des portes qui se ferment à jamais, ( ou peut-être pas ? ), des choses qu'on adorait qui, soudain, apparaissent dépourvues du moindre intérêt. J'ai beaucoup aimé les livres de Schuiten et Peeters et maintenant, ils me tombent des mains et je préfère un tout petit dessin de William Steig à toute cette extraordinaire technique de Schuiten.
 Mais il y a un auteur qui depuis toujours est un peu à part pour moi, c'est Fred, et il m'arrive quelquefois de ressentir une émotion en remarquant sa présence sur mon épaule quand je dessine. 
Il était là, quand j'ai fait le Mr POPO d'aujourd'hui. Je m'en suis rendu compte quand il a été terminé, la dernière case, c'est Fred qui l'a faite !
Ça m'a ému de voir qu'il était avec moi ce matin.


jeudi 20 octobre 2011

Cocorico

Le coq, c'est un drôle d'oiseau, pour faire un emblème national !
C'est les romains qui faisaient des jeux de mots stupides entre gallus (coq) et Gallus (gaulois) qui ont inventé le concept, on remarquera que les jeux de mots romains c'est pas super, mais bon, ils faisaient de beaux aqueducs. Et dans aqueduc, il y a "duc" qui en anglais veut dire "canard" ( en anglais antique, parce qu'en anglais moderne, c'est "duck" qui veut dire canard ) et ça c'est un vrai jeu de mots.
De toutes façons, le coq n'est pas un emblème officiel, c'est juste un truc de sportifs pour faire peur à l'adversaire.
Hum, ça marche moyennement, il faut le reconnaître. Même un aqueduc, ça ferait plus impressionnant, alors autant mettre un canard.

mercredi 19 octobre 2011

La note

Si je mettais une note à ceci ou à cela, pour voir ce que ça fait ?
Je vais mettre un A à « La mort dans l’âme » tiens !
Et même un triple A !
Et même un triple A avec un chapeau chinois : Â Â Â
Ça, c’est de la super super note. Le  chinois, c’est carrément la classe, c’est même la meilleure note de la classe !
Je me demande si je suis vraiment objectif, si je suis la personne la mieux placée pour me donner un triple  !
J’ai toujours eu un peu de mal avec les gens qui donnent des notes, déjà à l’école, ce système me semblait suspect.
Si tu es un "noteur" et que tu as très très mal au ventre, au moment où tu dois mettre une note, elle va être un peu mauvaise, la note.
La même chose si tu es un petit peu énervé contre la Grèce.
Le gars qui met des triples A, s’il vient lui-même de voir sa note dégradé par sa femme parce qu’il a oublié de faire la vaisselle, il risque d’être de mauvaise humeur.
Quand on fait un album de BD, il y a des gens qui se disent qu’ils vont dire aux autres gens ce qu’ils pensent de l’album, pour leur rendre service, pour les aider à s’y retrouver dans la multitude de titres.
Alors on a des petites étoiles, des bulles, des trucs comme ça, qui indiquent si c’est bien ou pas. Quelques fois, il y a un article argumenté, mais souvent, il n’y a que la note, bonne ou mauvaise.
Si ça se trouve, le type avait mal au ventre, mais c’est comme ça, c’est un "noteur", alors il note !
Cette fois, avec « La mort dans l’âme », on a que des bonnes notes, parce qu’on a été très sages, Sylvain et moi et qu’on a bien travaillé, alors c’est pas la peine que je m’énerve et je trouve que ces noteurs font preuve d’un goût très sûr et ce sont tous des braves types et des braves typettes, qui n’avaient pas mal aux ventres.
On est carrément "Bédien d’Or" et même si ça n’a pas l’air d’être très Français, ça fait néanmoins plaisir de savoir que notre livre ne donne pas de crampes d'estomac !


Bédien d'or de planète BD

lundi 17 octobre 2011

Le chat, le lapin et la souris verte

La prof d’anglais de ma fille lui fait demander à son père, comme il est dessinateur, « s’il veut bien nous faire un chat, un lapin, un singe, une souris verte »…Ou je ne sais plus quel animal.
Si je travaillais à la poste, elle me demanderait des timbres ?
Le gamin qui a un père boulanger, on lui demande s’il peut ramener des croissants ?
Non, ces parents-là, ils travaillent eux, ils ne font pas des petits dessins rigolos toute la journée !
Si je dis que mes dessins ont un prix, que c’est mon métier, que je ne fais pas ça gratuitement, je passe pour un sale con.
Si je commence à faire un chat, un lapin, une souris verte…Je prends le risque d’avoir à faire dans pas longtemps un crocodile, une chenille, un papillon, un hippopotame, une grenouille et un raton laveur.
Je sais bien, qu’il n’y a pas volonté de nuire de la part des enseignants, il y a juste une méconnaissance de ce qu’est le métier de dessinateur de bande dessinée.
La prof d’anglais, elle ne demandera pas à la prof de dessin si elle peut faire un lapin, un chat, une souris verte, parce qu’elle sait que la prof de dessin va lui répondre qu’elle a autre chose à faire, avec tout le travail qu’on a quand on est prof, et mal payé et pas considéré et ces abrutis de parents qui ne comprennent rien à l’éducation…
Ce n’est pas très grave, que la prof d’anglais pense que les dessins, ça tombe tout seul du crayon, ce qui m’énerve c’est qu’elle mette ma fille dans la position de quelqu’un qui devant toute la classe, va devoir dire que son papa est un sale con qui ne fait pas des dessins pour être gentil avec tout le monde.
Alors j’ai fait un singe.
Peut-être que la prof d’anglais va comprendre que je fais juste un singe pour que ma fille n’ait pas l’air d’avoir un papa qui est un sale con pas gentil avec tout le monde.
Peut-être qu’elle va comprendre que si je ne fais pas le chat, le lapin et la souris verte, c’est parce que j’ai autre chose à faire.
Peut-être qu’un jour les gens vont finir par comprendre que je travaille !

vendredi 14 octobre 2011

Quelqu'un a du feu ?

Brûler des voitures, c’est MAL.
Brûler des maîtresses, c’est encore moins bien.
" Les cahiers au feu, la maîtresse au milieu !", voilà une comptine de fin d’année qui peut avoir une mauvaise influence…
Les « sauvageons » brûlent des bagnoles, les professeurs se fichent le feu, on brûle ce que l’on a sous la main et ce qu’il reste quand il ne reste rien.
Comment on peut faire un truc pareil, s’immoler dans la cour du lycée, quand on est enseignant ?
Quel mauvais exemple pour les jeunes.


jeudi 13 octobre 2011

Un métier d’équilibriste

Ça fait un moment que je cherche un truc rigolo pour parler de la bizarre condition de ceux qui font des livres, et je ne trouve pas. Donc, je vais continuer à être chiant quand je cause boutique !

Dans la revue Jade, à laquelle je participe, ça m’énerve toujours un peu que les dessinateurs se mettent en scène dans des histoires de loosers et grossissent le trait sur les aspects les moins reluisants du métier. D’un autre côté, ça m’énerve aussi quand j’en vois qui friment dans les festivals BD.
Souvent, j’ai envie d’expliquer un peu des choses, parce qu’il me semble qu’il faudrait et puis j’y renonce, je me dis à quoi bon.
Mais il y a tout de même un aspect de cette activité que je voudrais aborder. Comme je viens juste de sortir un ouvrage, je suis confronté à la partie la moins excitante de l’affaire, c’est-à-dire la vente.
C’est un truc qu’on aimerait bien ne pas avoir à faire.
Personnellement, ça me conviendrait si mes livres étaient gratuits, distribués aux gens et que je sois payé par l’état, c’est-à-dire la collectivité, pour les faire.
Un emploi fictif, un peu comme Luc Ferry, ça serait pas mal et moi, je suis même prêt à bosser !
Mais non, ça ne marche pas comme ça et notre travail, à nous autres, n’a de sens que s’il se trouve des gens assez intéressés par ce que l’on a créé, pour dépenser un peu de sous en achetant nos livres.
C’est très complexe de vendre des livres, parce que parfois, on a pas forcément envie de faire des choses pour le plus grand nombre, parce que ce n’est pas ce qui nous intéresse, parce que ce qu’on aime est marginal, parce que notre objectif n’est pas de devenir riche ou tout simplement parce que l’on fait la seule chose que l’on sait faire et on verra bien.
On assume cette réalité, qui est variable selon les auteurs, généralement avec philosophie quand on a du plaisir à faire nos bouquins.
On est beaucoup moins philosophe quand on travaille dans de mauvaises conditions, évidemment.
Mais on n’emmerde personne, on ne se plaint pas et on ne demande pas grand chose à part qu’on nous foute la paix. Ce n’est pas nous qui bloquons les routes ou déversons des tonnes de fumiers devant les préfectures, ce n’est pas nous non plus qui empêchons les gens de partir en vacances.
Pour la plupart, on ne demande même pas la moindre considération, parce qu’on a bien conscience que notre petite activité marginale n’est pas considérée par les gens comme un travail.
On supporte les conseils idiots de personnes qui n’y connaissent rien et qui ont l’impression, parce que ce que l’on fait ne leur plaît pas, que ça ne plaira à personne. On prend l’habitude d’entendre la fameuse question : « vous arrivez à en vivre ? »
Posée par des individus à qui pourtant, on a jamais demandé d’argent pour finir le mois.
Mais, bon, au bout d’une quinzaine d’années de ce métier, on est habitué et, personnellement, j’ai choisi de ne pas trop en parler. Il m’arrive même de dire que je travaille à la poste pour couper court à toute discussion potentiellement énervante.
À une libraire, qui me disait un jour « que je devrais essayer d’être plus médiatique », j’ai répondu que je ne faisais plus de bande dessinée depuis très longtemps.
Mais se pose tout de même la question de quoi faire quand un livre sort en librairie.
Que doivent faire les gens autour, les amis, la famille ?
Est-ce qu’ils doivent faire semblant de s’y intéresser ?
Pire, doivent-ils l’ACHETER ?
Ils feront comme ils voudront, notre petite boutique ne se portera ni plus mal ni mieux grâce à eux et il est inutile, qu’ils se tracassent pour ça, les auteurs préfèrent l’indifférence à ce qui pourrait apparaître comme une vente forcée.
Rien n’est plus pénible que d’être en présence de quelqu’un qui s’est senti « obligé » d’acheter votre livre.
On a des antennes, de l’intuition et vous ne faites pas illusion très longtemps. Mieux vaut affirmer clairement votre désintérêt pour la chose.

Néanmoins, je veux dire merci à ceux qui ont acheté « La mort dans l’âme », sans se poser la question de savoir si c’est bien ou non, juste parce que c’est un ami qui l’a dessiné, ou parfois même simplement le gars qui fait Mr POPO sur le blog des « News of ze Wens » ou juste un voisin.
Parce que c’est comme ça que nous existons, nous qui faisons des livres et que ces ventes là, ces ventes qui ne changeront peut-être pas grand chose à notre tirage, ce sont tout de même des ventes qui font du bien.

Merci aussi à ces chroniqueurs sur Internet ou ailleurs, qui ont été touchés par le livre et l’ont fait savoir, « La mort dans l’âme », n’est pas un album au sujet facile et il semble bien que nous ayons, Sylvain Ricard et moi, réussi à faire partager certains sentiments aux lecteurs.
Ce n’est pas trop dans mes habitudes de commenter les commentaires de mes livres, mais comme j’ai lu des choses très bien sur notre album, je me permets cette petite faiblesse dans ma carapace de loup solitaire !
Heu… Ma carapace de tortue solitaire !


mardi 11 octobre 2011

Steve Jobs

J'ai mis Steve Jobs en titre, mais je m'en fous complètement de ce type. Les histoires de réussites extraordinaires ne m'intéressent pas et les progrès technologiques m'emmerdent. Non, c'est juste pour voir si Steve Jobs, ça fait plus de connexions que "scissiparité" !

lundi 10 octobre 2011

Ilusión es mi camino, Victoria mi destino

C’est pas que j’en ai rien à branler des primaires au parti socialiste, mais qu’est-ce qu’il se passe au Japon ?
Plus personne ne me dit rien sur le Japon.
Les fuites de particules, c’est aussi intéressant que les érections de partis socialistes, non ?
Moi, j’aime bien avoir la suite des catastrophes, ça m’inquiète quand on n’entend plus parler d’une catastrophe qui est arrivée.
Nicolas Sarkozy, par exemple, c’est une catastrophe dont on entend plus fuir les particules, mais c’est pas parce qu’on ne les voit pas, qu’elles ne sont pas dangereuses.
Je ne sais pas si vous êtes allés voter pour l’école primaire des socialistes, mais si c’est le cas, il n’y a pas de quoi être fiers.
Vous n’avez pas honte, de faire pleurer Ségolène Royal ?
Toute cette démocratie participative, ça fait tourner la tête, c’est comme trop d’oxygène dans l’oxyde de carbone, on est plus habitués.
Personnellement, la démocratie, ça me fait toujours un peu peur, on a vu la dernière fois que, quand un grand nombre d’abrutis a le droit de voter, c’est n’importe quoi qui sort du chapeau.
Mais je dois reconnaître que ces primaires sont une réussite. Déjà, quand il n’y a que des candidats socialistes, il y a quand même moins de risque que ce soit un con de droite qui gagne. Il y a un petit risque, le risque zéro n’existe pas, (c’est comme avec les particules), mais quand même moins qu’un 21 avril.
Bien sûr, il y a le risque que ce soit un con de gauche qui l'emporte, mais bon, on ne peut pas trop faire autrement.
Et malgré la fuite de la centrale de DSK, avec ses particules qui se sont répandues partout, les socialistes ont réussi à trouver des copains pour jouer avec eux à la démocratie.
Moi, ça me convient assez, je crois qu’on devrait en rester là et se passer des présidentielles de 2012. 
Dimanche prochain, on a le prochain président des socialistes et c’est bon. Ça ferait des économies. 
Pour ne pas avoir l’air d’être trop partisan, je suis d’accord, bien, entendu, pour que dans cinq ans, on fasse la même chose avec l’UMP.
Ah oui, mais c’est pas possible, c’est vrai qu’à droite on a un chef naturel, j’oubliais que depuis le maréchal Nouvoilà, à droite on est chef naturel, pour commander.
Bon, et bien tant pis pour la droite naturelle, la démocratie peut très bien se passer d’elle pour l’alternance.


lundi 3 octobre 2011

Chapeau

Hier, c'était une journée parfaite. On en a tous vécu, des journées particulièrement particulières, des moments de grâce où tout semble s'accorder pour ne pas nous faire chier, mais hier, dimanche 2 octobre 2011, est un jour à noter parce que c'était une journée parfaite à la plage.
Et ça, c'est plutôt rare parce que s'il y a bien un endroit où pleins de petits détails sont prêts à nous emmerder un maximum, c'est bien là.
Rien que le sable, c'est marrant cinq minutes, mais ça devient vite pénible s'il y a du vent et justement, hier, il y avait juste assez de vent pour que ce soit parfait.
C'est à dire une brise légère qui n'emporte pas les chapeaux.
Parce que moi, j'aime bien porter un chapeau pour pas que des types en hélicoptère puisse voir le dessus de mon crâne.
Bon, c'était parfait surtout à cause de la température, une température tellement bien réglée, que s'en était même un peu suspect. C'était comme si j'avais réglé moi même la force du vent, la température de l'air et celle de l'eau. 
Vraiment, je n'aurais pas fais mieux.
Et du coup, c'était presque étrange, paranormal, on pouvait s'attendre au pire, que quelqu'un vienne nous présenter la note, ou l'arrivée d'agents des affaires non classées du F.B I en hélicoptère, ( heureusement, j'avais mon chapeau ! ), rien du tout, le soleil s'est mis à décliner vers le soir, comme d'habitude. 
Il ne faudrait pas qu'il y en ait trop souvent, des journées parfaites, où la température est si bien réglée, parce que sinon, on aurait plus rien à dire.