jeudi 27 avril 2017

Brèves de coins de pages...



C'est une publicité pour les "viandes racées" qui passe à la radio. Comme je n'ai pas l'habitude de la pub, et que mon inconscient doit être très sensible à l'air du temps, j'ai entendu "viandes racistes".

mercredi 26 avril 2017

Le nouveau slogan de l'entre deux...



Pour en finir avec moi-même



La grande réussite du quinquennat de François Hollande et de celui de Sarkozy, c’est d’être parvenu à faire en sorte que même contre la menace du FN la majorité des français ne soient plus en mesure de s’unir.
Ce n’était déjà pas facile de comprendre pourquoi des gens qu’on estime et qui sont intelligents ne partagent pas notre vision des choses en matière de politique, voilà qu’on nous enlève le petit dénominateur commun qui nous permettait d’être enfin d’accord sur un truc. 
Ce n’est pas que j’avais furieusement envie d’être d’accord avec mon beau-père, mais bon, j’ai voté Chirac, ça nous faisait un point commun. ( En réalité, mon beau-père est anglais, il n’a pas voté Chirac mais Thatcher, mais c’est pour donner un exemple ).

Je dois dire que de voter à droite a complètement changé ma vie.
Dés le lendemain de l’élection de 2002, j’ai licencié mes employés et j’ai délocalisé ma production de chiure de gomme en Syldavie où la main d’œuvre, en plus de porter d’élégantes moustaches, ne coûte pratiquement rien. 
Bizarrement, les effets de la droiture se sont rapidement dissipés et je suis retourné à mon état premier, celui d’indécrottable utopiste écologiste ( le dernier échelon dans l’ordre des vertébrés avant l’amibe ).

En vieillissant, j’ai fini par comprendre que tout ce cirque électoral n’aboutirait pas à grand chose de positif, mais malgré les conseils de quelques sages personnes déjà revenues de tout, je continuais, de scrutin en scrutin, telle sœur Anne, à ne rien voir verdir mais à continuer à scruter et à voter. derniers réflexes pavloviens, hommages à une démocratie frelatée.
Il y a un côté reposant à avoir perdu ses illusions.
C’est la raison pour laquelle, bien que partageant beaucoup de choses avec les “insoumis”, je n’ai pas réussi à partager leur enthousiasme débridé et puis je suis un solitaire, les rassemblements d’humains me font peur.
Je crois que la majorité des français, si elle avait à choisir au second tour entre Macron et Mélenchon voterait avec frénésie pour le banquier propret et zozotant ( Mon dieu, ( qui n’existe pas ), donnez lui la parole, qu’on ne se fade pas pendant cinq ans ces ânonnements qui promettent d’être aussi insipides que les discours de François Hollande ! )

En votant pour Mélenchon, j’espérais néanmoins qu’il passe devant les sourcils de Fillon et la moustache de La Le Pen. 
Je rêvais d’un débat du second tour entre le bébé rose et le Mélenchéros à coups sûr divertissant, mais je ne me faisais pas d’illusions sur l’issue finale.
Peut-être avais-je tort. Je me rends compte de l’espoir qui habitait mes amis “insoumis”et je prends leur déception dans la figure.
Trop de recul tue le recul disait Lao Tseu, ( à moins que ce ne soit Placid et Muzo ).
Alors, c’est vrai, c’est plus facile pour moi qui n’y croyait pas, de faire barrage au FN comme un bon petit électeur manipulé par les organisateurs du chaos.
Mais la tentation de ne pas le faire est grande et c’est cela qui est grave. Si même les gentils amibes écologistes sont dégoûtées, qui restera-t-il pour faire un barrage pacifique contre ? ( hommage discret à Marguerite Duras )
C’est pourquoi, mes chers concitoyennes et toyens, j’ai décidé de me constituer en république autonome et de demander l’indépendance de mon jardin, de ma maison et de la cabane de ma fille dés que le prochain gouvernement fantoche de la France sera nommé. 
J'en aurais donc bientôt terminé avec ces tergiversations oiseuses sur le fascisme et l'utilité des fronts républicains pourris ou non, populistes et national !

lundi 24 avril 2017

Le péché capital...




Chers amis insoumis super énervés et déçus :

Il fallait être bien naïf ou ne pas connaître ce pays pour croire que Mélenchon pouvait être élu en 2017. Si lui-même n'a pas cette lucidité, ce qui semble être le cas si l'on considère son attitude à l’issue du premier tour, aussi irrationnelle que celle de la Royal en 2007, c'est inquiétant. 

Aujourd'hui ce sont les adeptes de JLM qui ont des pudeurs de gazelles et parlent de voter blanc ou nul. 

Ça ne me fera pas plaisir de voter pour ce Tartuffe de Macron, mais je le ferai sans états d'âme, comme je voterai pour quiconque sera opposé à Le Pen. 

Il n'y a pas d'autre choix que de montrer que nous sommes très nombreux à refuser le FN. 

Le reste, c'est de l'orgueil mal placé.

On peut bien sûr considérer que Billy the Kid/Macron soutenu par le “grand complot mondial médiatico-banquier” va l’emporter haut les mains dans ce hold-up incroyable face à Marine Le Pen, et ne pas vouloir se salir le bulletin, mais il est tellement godiche que personnellement, je ne prendrai pas le risque.

Au lieu de pleurnicher, regardez le score très positif qu'ont obtenu les idées de Gauche et commencez à réfléchir à ce qui a fait perdre des électeurs. 

Et il ne s'agit pas seulement de "vote utile" ou d'un éventuel retrait de Hamon. 

Dans cinq ans tout le monde voudra éjecter le lauréat de ce concours de circonstance 2017, ( voire même peut-être avant ! ), faites en sorte d'être moins dogmatiques pour que les idées que vous défendez soit en mesure de l'emporter.

Il faut considérer ce résultat à une élection qui était largement promise à la Droite et à François-la Magouille-Fillon il y a quelques mois, comme une progression. 

D’accord, à un poil de cul près, Mélenchon pouvait être au second tour, sans ces fichus pèquenots de la cambrousse c’était dans la poche, mais on ne peut pas les renvoyer chez eux parce qu’ils y sont déjà.

dimanche 23 avril 2017

Spécial premier tour des présidentielles

Mes "pense-bêtes pour aller voter, pour bien garder en mémoire l'essentiel, vu qu'il paraît qu'on se décide à faire n'importe quoi quand on est seul dans l'isoloir, il vaut mieux prendre ses précautions.













samedi 15 avril 2017

L'hérésie sociale


Bon, OK, je ne sais pas bien faire Mélenchon. Mais je tenais à participer à l’euphorie générale.
Une bonne nouvelle, s’il y a dans mes “amis” quelques personnes bien intentionnées qui pensent que leurs propagandes pro-Mélenchon ou pro-Macron va influencer quelqu’un, aucun ne veut m’inciter à voter Lepen ou Fillon. C’est déjà ça.
On se connaît mal, vous ne pouvez pas savoir à quel point je n’ai pas besoin de vos conseils pour déterminer mon choix.
Je suis sûr que ça part d’un bon sentiment : éclairer ceux qui vivent dans les ténèbres de votre science politique, telle la loupiote du frigo irradiant sur les pots de yaourt, ( qui hélas, replongent dans l’obscurité dés que vous avez refermé la porte )
C’est presque aussi casse-couilles, ces injonctions militantes, que les vidéos de chatons ou la tronche de Trump dix fois par jours, ou celle de Fillon. c’est prendre les gens pour des cons ou se prendre pour un phare de la pensée, alors que vous vous déterminez probablement, pour la plupart, comme n’importe quel blaireau, sur un sentiment superficiel et quelques anecdotiques promesses de lendemains qui chantent.
Mais il est vrai que la foi peu soulever des montagnes de connerie.
Sinon, j’aime bien les photos de japonaises, ça vous pouvez continuer.

samedi 1 avril 2017

Fillon, Macron, Hamon, Mélenchon, Lepen : élections pièges à "on" ?




Le doigt où ça fait mal ( par le Dr Wens )

Le désarrois pathétique de l’électeur français nécessite une mise au point de l’équation électorale.
Tout d’abord à propos des casse-couilles qui vous intiment l’ordre d’aller voter du haut de leur civisme : 
Non. Si vous n’avez pas envie ou que vous ne savez pas trop, ou que vous n’êtes pas sûr, ou dépassé par la complexité, ou électeur du FN, n’allez pas voter. Je préfère que vous restiez chez vous plutôt que vous fassiez n’importe quoi.

Si vous voulez voter, mais que ce qui vous gêne, c’est d’apporter votre suffrage à des “politicards” tous plus ou moins aussi attrayants qu’un coup de pied au cul, dites vous que c’est comme ça.
C’est la démocratie, on a les élites que l’on mérite. Bougez vous un peu, investissez vous, prenez leurs places pour que ça change, mais pour 2017 c’est un peu tard, vous devrez faire avec ce qu’il y a.

Il y a une “offre politique”, on regarde ce qui est le plus proche de ses idées et on choisi. Vous avez malgré tout de la chance d’avoir encore ce choix, ça pourrait ne pas durer.

Si vous vous situez à Droite, c’est que grosso modo le monde dans lequel vous vivez vous convient très bien. Vous avez probablement des convictions bien arrêtées, une vision de la vie dépourvue du moindre doute, peut-être êtes vous croyant…
 Inutile donc de perdre son temps à essayer de vous convaincre qu’il est nécessaire de changer de société, puisque ainsi soit-il.

Votre choix est simple si vous êtes un gros con raciste et aigri qui pense que le monde entier veut lui bouffer dans la gamelle, vous savez déjà qui est votre candidate.
Les cathos vertueux, ont aussi leur champion, la morale à géométrie variable étant une spécialité des communautés religieuses. 
Le projet le plus important du siècle est pour eux de réduire de manière drastique les effectifs de la fonction publique.
 Les moins radicaux se tourneront vers le JFK de pacotille qui a au moins l’avantage de ne pas arborer d’improbables sourcils.

Pour résumer, à droite aussi il y a un choix merdique, mais il est plus facile à faire car on a déjà voté pour Chirac et Sarkozy.

Si vous êtes de Gauche, normalement, vous ne pouvez pas voter pour Fillon ou Lepen, sinon c’est qu’il y a quelque chose qui ne va pas bien chez vous, méfiez-vous en conduisant.
Il vous reste donc à choisir entre l’insoumis, le soumis et l’ami des sous.
Ça a l’air compliqué comme ça, parce qu’il y en a un qui vous énerve, un que vous n’aimez pas  et un qui n’a aucune chance, ( ce n’est pas forcement le même pour tout le monde, mais ça fait partie de l’équation de l’électeur de Gauche ).

Soit vous acceptez pleinement vos convictions de Gauche et alors vous allez voir qu’un candidat va naturellement vous sauter à la gueule en éructant.

Soit vous avez pris l’habitude de vous faire entuber par le parti socialiste ou vous avez un fond de culture judéo-chrétienne qui vous rend sympathique la destinée du saint Sébastien de la rue de Solférino.

La troisième solution est de décider de voter pour le “moindre mâle” pour faire barrage à la “femelle alpha”, comme vous le conseille la société du spectacle.

En vérité, que vous soyez de Droite ou de Gauche, réfléchissez à qui vous êtes. 
Si c’est la raison qui vous gouverne, vous serez raisonnable et vous voterez de toute façon encore une fois pour limiter les dégâts.
Si ce sont les convictions qui sont les plus importantes pour vous, pourquoi tergiverser ?

La démocratie, c’est que chacun s’exprime selon ses idées, pas qu’un épouvantail vous contraigne en permanence à voter pour le moins pire.
  
Evidemment, l’épouvantail existe bel et bien.

Les gens qui votent pour le FN se trompent, sont abusés, ont la mémoire courte ou sont de gros cons racistes d’extrême droite.
Ils ne sont pas assez nombreux pour remporter une élection présidentielle tant que nous serons assez nombreux pour les en empêcher.

Pour que notre démocratie ne soit plus l’otage du FN, il faut voter au premier tour pour le candidat de son choix et affirmer haut et fort partout que quel que soit celui qui sera au second tour face à Lepen, nous voteront pour lui.

Sans la menace Lepen, le choix devient plus simple. Le vote utile empêche le développement des nouvelles tendances. Avec la présence du FN en épouvantail, l’élection n’est déjà plus démocratique.

Vous me direz que vous n’avez pas envie de prendre le risque de l’avoir 5 ans dans le Fillon alors que Macron est tout de même très mignon. Mais en réalité, posez vous la question : Est-ce que ça fait une si grande différence ?
S’il y a autant de différences qu’entre le quinquennat de Sarkozy et celui de Hollande, inutile de se forcer à “voter utile”.
“Votez utile” est le pire des slogans de campagne.

Et en cas de malheur, il restera toujours ça :