S’il y a une chose avec laquelle on ne doit pas plaisanter, c’est bien la jeunesse.
D’abord parce que le sens de l’humour des jeunes est globalement assez limité, mais surtout, parce que les parents.
(Ça à l’air d’une phrase à laquelle il manque quelque chose, mais en fait, non.)
Pendant des siècles, on a élevé les enfants à coups de triques et ça marchait très bien. Ça faisait de bons légionnaires en tout cas.
À l’époque de jadis, lorsque les problèmes de chômage et de démographie étaient résolus avec un bon sens tout militaire et l’équilibre d’une bonne guerre tous les 20 ans, le manuel de dressage du chimpanzé de première classe était largement suffisant pour l‘éducation des tout petits. Avec en plus, un chouia de catéchisme et une once de patriotisme, on te tenait une génération bien en main, prête à mourir pour dieu, la patrie, la famille et l’industrie lourde.
C’était le bon temps.
Malheureusement, vint la société de consommation qui ne peut pas se permettre de perdre bêtement des consommateurs à la guerre, et Françoise Dolto.
Bon, c’est un peu raccourci, mais dans l’ensemble, ça suffit à expliquer la situation actuelle.
Françoise Dolto, c’est très bien.
Si vous voulez avoir de gros barbus rigolos qui se trémoussent en chantant « Senior Météo » et « Big Bisou », c’est parfait.
Dolto lue par des imbéciles, c’est pire qu’une chanson de Carlos, c’est la porte ouverte à tous les courants d’air.
Ok, le niard est une personne à part entière, même s’il compte pour une demi-part fiscale.
D’accord, secouer les bébés, les jeter par la fenêtre, les oublier dans la voiture, les congeler, c’est mal. Toutes ces pratiques qui participent à l’équilibre démographique tout en permettant de faire l’économie d’une bonne guerre, car elle aurait le fâcheux inconvénient de détruire des Mac Donald, sont néanmoins assez mal vues de l’opinion publique.
Bourrer les enfants dés le plus jeune âge de saloperies industrielles, qui les rendent accros au sucre, les coller devant des écrans de télévisions pour qu’ils se tiennent tranquilles en regardant se succéder les meurtres et la propagande publicitaire pour des saloperies industrielles qui les rendent accros au sucre, aux bagnoles, aux couches-culottes avec des petits élastiques là, aux filles qui sautent partout avec des corn flakes, etc.… C’est pas tellement mieux, mais on dirait qu’il n’y a que moi qui m’en rends compte.
Fabriquer à la chaîne des petits insatisfaits, pour qu’ils ressemblent à leurs parents, c’est plus facile que d’imposer une certaine rigueur Raymond-Barrienne, sans lipides et faite de joies simples, comme le bonheur de se laver les mains avec du savon de Marseille.
Ah, oui, c’est mon vice. Se laver les mains avec un savon de Marseille, y a rien de mieux au monde parce qu’après, tes mains en plus d’être propres, elles sentent modeste.
J’ignore comment c’est arrivé et si c’est l’héritage de mai 68, mais les enfants sont des petits cons.
Bon, pas tous, y en a des biens, j’ai moi-même un ami enfant.
Que les enfants d’aujourd’hui soient des babouins braillards, crasseux et incontrôlables, parce que leurs parents préfèrent ne pas les éduquer pour ne pas les froisser, ça pourrait être un concept de civilisation, et après tout, chacun est libre de forger lui-même ses propres chaînes.
Mais de grâce, qu’on puisse au moins dire aux parents cool à quel point leur progéniture libérée des entraves du savoir-vivre est inadaptée dans un milieu civilisé. Plus clairement, qu’ils nous font chier ces merdeux indisciplinés, grognons et insolents dont les petits caractères les émerveillent.
Parce qu’en faisant semblant de rien, en ménageant les susceptibilités, la chèvre et le chou, non seulement on se laisse emmerder avec le sourire, mais on accepte de vivre dans un monde peuplé d’énergumènes.
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