Ne courez pas, nous sommes vos amis

Les assassins islamistes ont gagné.

Je me suis dit ça l'autre jour en remarquant, en allant chercher ma fille au lycée, que je n'avais croisé dans la rue que des Iroquois.

Ou des Apaches, ou des Sioux, enfin, les membres d'une seule des tribus qui composent le grand "melting-potes" de notre beau pays du fromage qui pue.

Les assassins islamistes ont gagné, parce que pour la première fois de ma vie, j'ai ressenti la présence des membres de cette tribu dans les rues d'un petit village gascon comme un peu trop visible. 

On va laisser tomber la métaphore foireuse indienne. 

Pendant des années, j'ai vécu dans une région où il y a beaucoup d'africains du nord, Tunisiens, Marocains, algériens... J'étais habitué à les croiser, j'ai travaillé avec eux dans les champs quand j'étais jeune, j'ai partagé le thé, les pâtisseries, certains sont devenus mes amis, ( avec un bon gâteau, tu fais de moi ce que tu veux ! ). 
J'ai toujours porté un regard plutôt bienveillant sur les gens d'ailleurs qui viennent essayer de vivre mieux en France, mais comme je ne suis pas raciste, quand un étranger m'emmerde, je n'hésite pas à le traiter d'emmerdeur. 

Dans les campagnes Gersoises, les dernières élections montrent que le FN est arrivé en tête pour la première fois dans des villages où il ne faisait que quelques voix il y a peu.

Il y a une chose qui me semble évidente, c'est que cette peur de l'autre, de l'étranger, se focalise principalement sur une population pour des raisons qui ne sont pas liées à un "racisme ordinaire" post colonialiste ou je ne sais quoi. 

Plus personne ne considère la "race blanche" comme supérieure à part quelques irrécupérables crétins fascistes.

Dans notre cambrousse, des agriculteurs ont épousé de belles femme noires et ils ont de jolis enfants métissés, ce qui est bien plus intelligent que de "marier sa cousine" pour faire des petits dégénérés.

Le problème est essentiellement religieux, comme les fanatiques l'ont bien compris.

Finalement, notre pays a réussi à intégrer, même s'il y a eu aussi des difficultés, toutes les populations d'origine chrétienne.

Les Italiens, les Espagnols, les Portugais... à la génération suivante ils sont fondus dans le fromage qui pue.

Cette population qui "coince à s'intégrer", on voit bien, exacerbé par les récents attentats, qu'elle suscite un rejet parce qu'elle est identifiable au premier coup d'œil comme appartenant à une autre communauté de mœurs et de religion.

Quand des fous tirent sur des gens au nom de l'islam, se promener avec tous les attributs vestimentaires et pileux de cette religion qui ne manque pas de signes extérieurs, ça devient beaucoup plus gênant pour tout le monde.

Pour moi, qui suis athée et qui pensais il y a quelques dizaines d'années qu'on était sur la bonne voie pour en finir avec les superstitions de tous poils, cette époque de guerre de religions est à peine concevable.

Les assassins ont gagné, parce qu'il va devenir intolérable de croiser dans nos rues des gens affichant leur appartenance une religion d'assassins.

Comme sont intolérables les panoplies nazis et les croix gammées.