vendredi 28 octobre 2016

L'expressot de la semaine : Christophe Barbier




Depuis quelques semaines, je fais l'expérience de l'Express.
Je n'ai rien demandé, mais Christophe Barbier me l'envoie pour que je découvre que c'est super bien et que je m'abonne. 
Les journaux ont besoin de lecteurs pour que l'argent des subventions que l'état donne aux milliardaires, afin qu'ils continuent à jouer à la liberté de la presse avec des magazines déficitaires, aient l'air de servir à quelque chose.
Je ne connaissais pas Christophe Barbier et au début, j'ai cru que l'éditorialiste de l'Express était l'homme du Picardie. 
Je me suis dit : "génial, l'homme du Picardie a un journal !" et je m'attendais à lire de chouettes articles sur la batellerie française, mais non, en fait j'avais confondu avec Christian Barbier.

Bon, comme je reçois gratuitement cet hebdo depuis trois semaines, je l'ai parcouru avec attention en me disant que j'allais sûrement apprendre des trucs pour être de droite ou placer ma fortune personnelle,( qui pour le moment est toujours enterrée dans un cimetière mexicain ), et puis aussi comprendre pourquoi c'est super d'aller à New-York et aussi pourquoi Alain Juppé c'est le pied et Emmanuel Macron c'est mignon.
Cette semaine, par exemple, c'est Macron qui est en couverture, ( preuve d'une indéniable originalité dans la ligne éditoriale ).

Depuis que je lis l'Express, je me sens vachement "centre droit". 
Je me suis acheté une écharpe rouge pour faire comme Christophe Barbier,( c'est un petit accessoire "chic", qui singularise et permet d'être repéré de loin dans les cocktails ).

L'édito de Barbier de cette semaine se termine sur ces mots : "Victor Hugo l'a dit : "Celui qui ouvre une porte d'école ferme une prison." A condition que les professeurs soient craints comme des policiers et les policiers respectés comme des professeurs.

"Des professeurs craints comme des policiers" !
Voilà la conception de l'éducation de l'éditorialiste de l'Express, qui titre "J'ai embrassé un flic" paraphrasant le désespérant chanteur Renaud qui jadis se vantait de leur cracher à la gueule ( ce qui n'est pas plus intelligent ).
Je crois que je préfère encore embrasser un instituteur, même si ça pique ! 
Franchement, si je continue à recevoir l'Express encore quelques temps, je suis pratiquement sûr que ça peut me faire voter pour Mélanchon au prochain simulacre de démocratie.

A noter, pour finir sur une gentillesse, que le dessin hebdomadaire de Plantu dans l'Express est, comme toujours, à chier.

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