mercredi 1 juillet 2009

Un métier d'avenir : cellule psychologique

Erratum Comme me l'ont fait remarquer plusieurs spécialistes de l'ornithographe, dans la phrase : "On croit mourir pour la patrie, on meure pour des industriels" ( Anatole France ) IL fallait bien sûr lire : "on meurt pour des industriels"( je ne sais pas à quoi pensait Anatole France quand il a fait cette grossière erreur !)

Un métier d'avenir : cellule psychologique "Mais, c'est quoi, la cellulite psychologique ?"demanda lady Beltram. "On dirait bien qu'on entend que ce qu'on veut entendre" répondit le capitaine Hatteras attérré. ( Jules Verne : "Voyage au centre de l'attérré" ) Dites vous bien que tant que des avions voleront, il y aura des psychologues. L'évènement culturel de l'année, à l'école, c'est la fête de la fin. Avec son spectacle grandiose et musical sous le préau, devant un public conquis et captif, une critique unanime, ( même à Libération, ils ont aimé ! ) Le "pestacle" de fin d'année de la petite école, c'est le seul moment dans ta vie où c'est valorisant de faire le saltimbanque, le clown, l'artiste, c'est à dire le couillon. Tes parents qui ne vont jamais voir un spectacle vivant, tes parents, dont la vie culturelle se résume à un "prime time" de TF1, les voilà sous le charme des effets spéciaux en papier crépon, des harmonies discordantes au pipeau et du chant chorale décalé. S'ils pouvaient imaginer que leur progéniture allait sombrer dans l'intermittence du spectacle au lieu de suivre la voie royale de l'administration des postes et télécommubications, ou de quelque autre improbable salaire de la peur de vivre libre et pauvre, les parents boycotteraient le spectacle de la fête de la fin. S'ils savaient que c'est sur ce terreau mal ficelé que vont germer les plus sauvages des mauvaises graines, les plus improbables des herbes folles, les pouvoirs publics interdiraient toute réunion sous le préau dans le but d'y faire quelque chose d'intéressant, avec ou sans cagoule. Mais, le bourgeois a besoin d'amuseurs, il a besoin d'artistes, il a besoin de précaires pour se rassurer. Au chaud, les pieds dans ses pantoufles, il est doux de pouvoir écouter Mozart, lire Baudelaire, apprécier l'oeuvre d'un crève la faim, d'un poète, d'un fou. Mais surtout mon garçon, ma fille, travaille bien à l'école pour avoir un bon métier, tes pantoufles sont prêtes, ce sont celles de ton papa très souvent, ou bien celles de ta maman. Ça me rapelle un type qui fait donner des cours de guitare à son fils et qui rêve qu'il soit Jimmy Hendrix. Il sera peut-être un bon guitariste, mais il ne sera probablement jamais Jimmy Hendrix, jamais Django Reinhardt, parce qu'il joue de la guitare dans les pantoufles de son papa. Merci aux artistes qui ont raté leur vie, ils auront au moins essayé de vivre.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

*un sourire dans les yeux à moins que se ne soit une larme*
Dame Blanche