Dans l'histoire édifiante du lièvre et de la tortue, il y a deux types de caractères. Le lièvre, qui pense que, comme il est super rapide, il peut glander en chemin et qu'il rattrapera son retard plus tard, et la tortue, qui par un effort régulier et continu, arrive à ses fins à la fin.
Je n'ai jamais pu m'identifier à l'un de ces deux personnages, moi qui suis une tortue qui glande en chemin en se disant qu'elle rattrapera son retard plus tard !
Il y a toujours une morale à la noix chez l'affable de la Fontaine, qui pourtant écrivit pour son épitaphe :
Jean s'en alla comme il était venu,
Mangeant son fond après son revenu,
Croyant le bien chose peu nécessaire.
Quant à son temps, bien su le dépenser :
Deux part en fit, dont il voulait passer
L'une à dormir, et l'autre à ne rien faire.
Dans la fable du lièvre et de la tortue, l'idée, c'est qu'il faut partir à point, car rien ne sert de courir si c'est pour faire le con en route.
Le lièvre, il n'a rien demandé, c'est la tortue qui vient lui proposer de faire la course. Cette tortue, c'est le genre Jean-Pierre Raffarin, petit bourgeois bedonnant qui vient te faire la morale de son train de sénateur.
A la fin de la fable, la tortue Jean-Pierre Raffarin elle se fout de la gueule du lièvre, elle est contente d'elle, cette petite peste…Et gnagnagna, "qu'est-ce que ça serait si en plus tu portais ta maison sur le dos" !
Ça finit comme ça, mais en fait, le lièvre il n'en a rien à faire, il retourne glander dans la luzerne, il laisse la tortue à sa médiocrité de laborieuse sans génie, à son plan d'épargne logement, et ses courses folles dans la pampa à deux à l'heure.
Je préfère ce lièvre qui fait l'andouille pendant la course à cette tortue qui gagne avec application, car en fait, au fond de lui, le lièvre sait qu'il n'y a rien d'autre à gagner que l'admiration des imbéciles.
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