Il y a un film que je revois toujours avec plaisir, c’est le Chpountz de Marcel Pagnol, avec Fernandel, Fernand Charpin et l’insupportable, ( bien qu’acceptable dans celui-là ), Orane Demazis.
C’est un film tellement gentil, qu’on ne s’étonne pas que les allemands soient rentrés comme dans du beurre dans la France de Pagnol, malgré la ligne Maginot qu’ils ont d’ailleurs contourné.
Dans ce film, il y a une telle leçon de tolérance et d’humanité, qu’il devrait être projeté dans les écoles.
Le cinéma de Pagnol, c’est peut-être du théâtre filmé, mais avec le temps, je trouve que c’est devenu très “graphique” et j’ai à peine été surpris quand ma fille nous a demandé si c’était un film avec des vrais gens, ou un dessin animé. La gueule de Fernandel, à bien y regarder, elle a l’air moins réelle que celle de Shrek !
Ça date de 1938 et ça a prit plein de rides, mais des belles rides comme celles des vieillards qui ont été heureux de vivre.
Il y a la plus belle scène de condamnation du racisme que j’ai vu au cinéma, et c’est trois fois rien, c’est un regard et un hochement de tête affligé de Charpin face à Fernandel qui parle de se faire éventer par des nègres. Il y a aussi un producteur de film juif, qui bien qu’avec un accent un peu forcé par moment est un personnage fort et sympathique, preuve que même en 1938, on était pas obligé d’être victime de l’air du temps.
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