jeudi 12 mars 2009

Moulé à la louche...

Comme vous le savez, si vous faites l’effort de lire ce qui deviendra une ¦uvre majeure du 21 ème siècle pour les scolopendres qui auront survécu à l’apopocalypse, je veux parler de ces merveilleuses News of ze Wens que le monde entier nous envie...
Heu, ça y est, je m’égare dans les méandres de la digression, c’est mon problème, mon moulin, mon moulin va trop vite et allez reprendre le fil de la divagation après un tel détour.
Droit au but, comme on dit à l’Olympique de Marseille, je voulais dire que vous êtes au courant pour mon handicap: j’ai les pieds dans le terroir.
J’habite en région, quoi.
En fait, on est plein dans ce cas, mais comme on est super complexés, on fait semblant d’être des français normaux.
On s’intéresse à la météo parisienne, à leurs embouteillages, à leurs “pics de pollution”, on écoute Radio-Paris, on regarde Télé Paris, on lit Libé-Paris, on est des ploucs, mais on fait des efforts d’intégration.
Si je veux, je peux même parler pointu !
Parce que si tu as un accent trop prononcé, à part Michel Cardoze qui avait une moustache, tu ne risque pas d’être autre chose dans les médias qu’un quidam râleur à la gare de Lyon un jour de grève, un témoin anonyme d’un drame “en région”, ou le candidat d’un jeu crétin avec des roues qui tournent ou des champignons lumineux. À la rigueur, tu peux découper de la dinde en direct et parler de foie gras.
Après ça, vous voudriez qu’il y ait des nègres et des moricauds ?
Pourquoi quoi pas des filles moches et des présentateurs intelligents pendant qu’on y est !
Je tiens à présenter mes excuses à tous les amis moricauds, nègres, laides, intelligents et présentateurs, il s’agit bien entendu de provocation, je suis tout à fait disposé à les appeler “gens de couleurs”, s’ils préfèrent être pris pour des cons.
D’ailleurs, vous me connaissez, étant totalement misanthrope, je ne fais pas de discrimination.

Il n’y a de vrai pipeul que de Paris, ma chère ! me disait l’autre jour la baronne.
Le foie gras, le Roquefort, la moule d’Oléron... C’est de “région”, le pipeul, n’est véritable que s’il est un article de Pâris, capitale du bon goût et de l’élégance.
Sur France culture, station balnéaire bien connue dans laquelle on parle pointu, un type drôlement intelligent soulignait hier que, dans les médias, on parle des “anonymes” pour dire “les gens qui ne sont pas connus”, les “gens de la rue”, les “non-people”.
Mais, ils ont un nom, ils ne sont pas anonymes. Ce n’est pas parce que les médias ne les connaissent pas qu’ils sont “innommables”.
Il semblerait bien qu’un nom inconnu, n’existe pas et l’individu qui porte un nom qui n’existe pas, n’est pas non plus très certain d’exister...
Et moi même, je ne me sent pas très bien, quelqu’un aurait de l’aspirine ?

1 commentaire:

Anonyme a dit…

bonjour,
j'ai adoré castor joseph. Est-ce possible d'acquerir l'une des planche?
voici mon mail givic@hotmail.fr

ps
je vous avais rencontré il y'a 10 ans à Angouleme