Ce matin, Serge Ernst et moi, on s'est comparé notre plumage et refilé un flacon d'encre pour que chacun puisse utiliser celle de l'autre et vice-versa.
J'aime bien ces petites manigances de dessinateurs, les outils, ça fait aussi partie des joies du dessin.
Bon, moi j'étais tout content d'avoir trouvé chez Waterman une encre pour stylo plume qui a l'avantage de ne pas encrasser ma plume d'indien et d'être très fluide. Je la trouve d'un noir bien intense et si on ne cherche pas à mettre de l'aquarelle dessus, par exemple si on fait des couleurs informatiques, elle est bien plus pratique que l'encre de chine. L'avantage, c'est qu'on peut aussi la mettre dans un stylo.
Mais, elle n'est pas waterproof elle est juste Waterman !
Pourquoi, en France, on ne trouve que des produits de base pour les artistes, c'est un mystère.
Les anglo-saxons ont tout un tas d'encres, de peintures, de papiers... Mais en France, va trouver une encre indélébile pour ton Mont-Blanc !
Toujours est-il que Serge qui est à la tête d'une mafia américano-belge, avait un flacon de la fameuse Noodler's ink bien connue des dessinateurs qui se sont dit un jour : "Bon sang ! Ce serait bien de pouvoir mettre de l'encre indélébile dans un stylo plume !"
Donc, j'ai essayé et ça n'est pas mal du tout si on laisse bien sécher avant de mettre l'aquarelle. Evidemment, rien à voir avec le gloubiboulga qui résulte de l'humidification de l'encre Waterman, puisqu'elle ne résiste pas à l'eau.
L'encre Waterman et la Noodler's ink ont à peu près la même densité de noir, plutôt belle si tu ne gommes pas ton dessin, ( c'est pour les virtuoses, mec ! )
Pour ceux qui gomment, rien ne vaut l'encre de chine.
C'était une étude comparative signée Jean Kralaplume !
( en hommage à Jean Tabary )