jeudi 10 septembre 2015

Merci monsieur le baron


C'est à Marcel Bich qu'on doit le concept du truc en plastoc jetable. Voilà bien une idée à la con. 
Qui voudrait acheter un objet pour le jeter ensuite ?
En fait, tout le monde apparemment... enfin tous ceux qui pour écrire n'utilisent pas un Mont-Blanc.
Marcel, il s'est réveillé un matin en se disant : "Je vais faire un stylo que quand il est vide on le balance pour en acheter un autre et comme je vais le vendre pas cher, les gens en achèteront beaucoup !"
Et voici donc le stylo Bic© avec son encre indélébile. Bien sûr d'un point de vue moral, éthique, écologique et tout ça, c'est discutable tout ce plastique balancé aux ordures. On a fait pire depuis qu'on écrit avec des ordinateurs bourrés de produits toxiques, rassurez-vous.
Non, le temps du stylo Bic©, c'est le temps de l'insouciance, le temps d'avant l'aliénation technologique, c'est pour ça qu'il est quand même sympathique, ce petit stylo orange, ( je n'aime pas le "Chrystal", on peut surveiller le niveau d'encre, c'est déprimant ! ).
J'ai toujours utilisé beaucoup le stylo Bic©, on peut dessiner comme avec un crayon, ça fait un trait proche d'un crayonné et si on  veut mettre de la peinture à l'eau dessus, ça tient.
J'aime bien les outils simples et bon marché, un bon Bic© et du papier merdique et je suis heureux !
Ce qui est génial avec ce stylo, c'est qu'au début il est trop sec, pas du tout agréable, le noir n'est pas assez noir et puis la bille s'use et il y a une période pendant laquelle il glisse à merveille sur le papier.
Ensuite il se met à couler du nez et il est fichu !
C'est cette petite période intermédiaire, le bel âge du Bic©, qui en fait sa valeur. 
On peut y voir une métaphore de l'existence humaine. 



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