Je crois bien
n’avoir jamais, dans toute ma vie d’aventurier, « fait les
soldes » !
Néanmoins, il m’est
déjà arrivé de me retrouver malencontreusement dans une ville au moment où
cette barbarie est perpétrée.
Je vais le moins
possible dans le centre des villes, mais comme on ne peut pas toujours échapper
à son destin, j’ai croisé un instant cette année, le troupeau aveugle qui, la
langue au bord des lèvres, vient lécher la main froide des marchands de rêves (à
50 %).
Je me suis retrouvé
là-dedans par hasard, parce que je ne savais pas que c’était le jour de la fête
des cons(ommateurs).
Dieu du ciel qui
n’existe pas, pourquoi m’as tu puni ?
N’ai-je donc tant
vécu que pour cette infamie ?
Moi qui commençais
tout juste à ressentir des élans suspects d’humanité, pourquoi m’infliger un si
cruel châtiment ?
Ces questions
métaphysiques n’ayant reçu, bien entendu, aucune réponse du ciel à part
quelques gouttes de pluie, phénomène dans lequel je me refuse à voir une manifestation
tangible de l’être suprême, ma tendance prononcée à la misanthropie se trouve
une fois de plus confortée par les remugles des exhalaisons fétides de la
Bête.
Car si dieu
n’existe pas, le diable est partout.
Il prend la forme
d’une foule avide de passer à la caisse, une masse ondulante suintante et
nauséabonde qui envahit l’espace, absorbe tout l’oxygène, et ne laisse derrière
elle qu’une traînée de sueur.
Plutôt payer 5 fois
le prix d’un objet, qu’être obligé de côtoyer cette engeance infâme !
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