mercredi 16 janvier 2013

L’insoutenable pesanteur de l’être et le néant


Je crois bien n’avoir jamais, dans toute ma vie d’aventurier, « fait les soldes » !
Néanmoins, il m’est déjà arrivé de me retrouver malencontreusement dans une ville au moment où cette barbarie est perpétrée.
Je vais le moins possible dans le centre des villes, mais comme on ne peut pas toujours échapper à son destin, j’ai croisé un instant cette année, le troupeau aveugle qui, la langue au bord des lèvres, vient lécher la main froide des marchands de rêves (à 50 %).
Je me suis retrouvé là-dedans par hasard, parce que je ne savais pas que c’était le jour de la fête des cons(ommateurs).
Dieu du ciel qui n’existe pas, pourquoi m’as tu puni ?
N’ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?
Moi qui commençais tout juste à ressentir des élans suspects d’humanité, pourquoi m’infliger un si cruel châtiment ?
Ces questions métaphysiques n’ayant reçu, bien entendu, aucune réponse du ciel à part quelques gouttes de pluie, phénomène dans lequel je me refuse à voir une manifestation tangible de l’être suprême, ma tendance prononcée à la misanthropie se trouve une fois de plus confortée par les remugles des exhalaisons fétides de la Bête.
Car si dieu n’existe pas, le diable est partout.
Il prend la forme d’une foule avide de passer à la caisse, une masse ondulante suintante et nauséabonde qui envahit l’espace, absorbe tout l’oxygène, et ne laisse derrière elle qu’une traînée de sueur.
Plutôt payer 5 fois le prix d’un objet, qu’être obligé de côtoyer cette engeance infâme !



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