mercredi 13 mars 2013

Pour du beurre


Aujourd’hui, il neige, c’est beau et François Bayrou parle dans la voiture. Il est du Béarn, comme Cazoul, c’est une région riche en fantaisistes.
Ça fait un moment que je ne les écoute plus, les professionnels de la politique, j’ai complètement viré vers l’underground. Les professionnels nous tuent.
François Bayrou, ce qui le rend sympathique, c’est qu’il a un petit côté amateur, moins assassin que les autres.
Les journalistes professionnels, les footballeurs professionnels, les hommes et femmes politiques professionnels… Tous ces gens qui se prétendent au service de la nation, de l’information, ou du ballon rond, nous tuent.
Ils font ça sans même s’en apercevoir, de bonne foi, en  croyant bien faire, mais ils nous assassinent. Ils sont fabriqués pour ça, pour penser comme il faut, s’exprimer comme il faut, courir comme il faut, ce sont des professionnels.
Il ne faut pas compter sur les professionnels pour avoir des idées farfelues.
C’est la raison pour laquelle l'époque est ce qu’elle est, un peu terne, un peu triste, sans autre issue que la croissance.
Comme disait Choron : « Qu’ils crèvent ! »
Il y a toute l’Histoire de l’Humanité pour contempler leur œuvre, à ces gens qui ont pensé un jour qu’ils étaient en capacité de gouverner, de décider pour les autres, d’être des pros du pouvoir.
Une belle réussite.
Je ne peux plus écouter les médias qui m’expliquent le monde, ils me parlent d’un monde qui est le leur et je me sens extraterrestre, ma vie n’a rien à voir avec leurs préoccupations.
J’en ai rien à branler du pape professionnel, ou de la ligue des champions professionnels, ni de la baisse des immatriculations de bagnoles, pas plus que de la guerre à droite ou à gauche, des français qui préféraient l’ancien président au nouveau et qui voteront pour un pire la prochaine fois.
Je veux que les professionnels qui ont raison me foutent la paix !
Je voudrais entendre des amateurs qui se trompent.
Je vais m’écouter un peu Cazoul, ça va me remettre de bonne humeur !

4 commentaires:

Michel Loiseau a dit…

Bonjour,

Pour ma part, j'aime bien les professionnels. Ils me font comprendre pourquoi je ne le suis pas et, surtout, pourquoi je ne souhaite pas vraiment le devenir. Je suppose qu'il est très fatigant d'être professionnel et je n'aime pas me fatiguer.

Concernant la science-fiction et les nouilles martiennes, je suis désolé mais j'ai comme l'impression qu'elles me font plutôt penser à Panzani.

Désolé.

dba a dit…

C'est beau ce que vous dites monsieur Wens. C'est beau parce que ça sonne juste, vrai et nécessaire. Est-ce que ça l'est ? Les professionnels auront sûrement un avis tranché sur la question. Moi et quelques milliards d'autres amateurs nous contenterons d'aimer, avant qu'on nous tue. Parce que comme on dit chez les dilettantes, le vrai métier des amateurs c'est d'aimer.

WENS a dit…

Des milliards d'amateurs contre quelques professionnels, si on voulait...

A.DAN a dit…

Moi je vote Mister Wens!!! ;) Tu sais ô combien je partage et crie ton point de vue sur le sujet ... mais ... mais ... j'ai qd même un gros gros doute: .. heu ... ton Cazoul là, j'hésite entre le trait de génie et l'envoie d'un cageot complet de tomates moisies en pleine tronche ... Tu me diras: j'ai de la marge ;)