mardi 12 mars 2013

Toute la musiqueuque j’aimeu


Il y a des jours où la vie est pleine de surprises.
Par exemple, aujourd’hui, c’est un jour comme ça, un jour de grande découverte musicale.
C’est le jour où le bibliobus passe dans le village, ( c’est une sorte de bibliothèque, mais qui roule. Je précise pour ceux qui n’ont pas la chance d’habiter au fin fond de nulle part et qui sont obligés d’aller à la bibliothèque, alors que pour nous, les habitants de la France profonde, c’est la bibliothèque qui se déplace. Eh ouais, on est des petits veinards ! )
Bon, c’est l’occasion pour moi de dénicher des trucs que je ne connais pas en BD et en musique pendant que la femme de ma vie se charge de choisir des livres que je ne lirai pas.
Je n’ai pas encore réussi à dépasser le 19e siècle, en littérature, mais je ne désespère pas d’arriver un jour à lire du Christine Angot sans m’évanouir !
Ce que j’aime bien faire, dans le bibliobus, c’est ouvrir les tiroirs où sont rangés les CD, et me choisir des trucs improbables, juste à la pochette.
Je prends toujours des albums d’artistes que je n’ai jamais entendus, c’est comme jouer à la roulette russe, mais en moins dangereux, ( ça peut faire mal à la tête, remarquez ! )
La bibliothèque à roulettes, elle est conduite par deux types très sympas avec qui je bois un café avant de partir. Le café, c’est une dame très gentille qui l’apporte dans un panier et on le boit dans des verres en pirex, c’est comme ça à la campagne et c’est bien.
Voilà, j’ai planté le décor, je peux vous parler de la grande révélation musicale du siècle. Cette fois, ce n’est pas de ma faute, c’est un des gars du bibliobus qui a trouvé le CD génial, « à la pochette »
Je vous passe les péripéties de l’écoute dans le bus et le rude échange pour savoir qui allait garder le CD d’Armand Cazeneuve dit Cazoul !
Finalement, c’est le découvreur, pour ainsi dire, comme on le fait pour les découvreurs de trésors, « l’inventeur » de la pépite musicale qui l’emporte en premier, mais je suis sur la liste pour le prochain passage du Cazoul !
 Désormais, c’est sûr, il y aura un avant et un après.
Un condensé de quelques commentaires lus sur le site de la FNAC :
Cazoul est une machine de guerre implacable qui broie tout sur son passage, il redéfinit les canons de la chanson Française avec un à propos qui laisse pantois.
Ce disque est beau et indispensable. Les versions de « allumer le feu », « cargo de nuit », « la nuit je mens » ou « Manhattan Kaboul », sont à tomber par terre, ( je vous aurais prévenu ! )
Préparez-vous à un choc esthétique et culturel, écoutez Cazoul !

Plein d'extraits de l'album ici : Cazoul


lundi 11 mars 2013

Le livre évènement


Je sais bien qu’on va être de moins en moins nombreux à s’intéresser à ce support archaïque, que lire ne va pas tarder à être complètement ringard, mais j’aime le papier et j’aime les livres.
Je n’ai pas encore réussi à m’attacher à un pixel ou à la coque en plastoc d’un ordinateur.
Si je m’écoutais, tous les jours je parlerais d’un livre que j’aime bien et qu’il faudrait que vous lisiez parce que ça vaut vachement le coup, mais je suis toujours tiraillé entre l’idée de partager et le désagréable sentiment d’avoir l’air de faire de la promo.
C’est parce que les livres ont souvent besoin d’aide pour se vendre qu’on est obligé d’en parler autour de soi.
C’est ce qu’on va tous faire avec « Mr POPO et les Nouilles Martiennes » qui sortira bientôt. Celui-là, on va en faire une promo du tonnerre, parce que cette fois, il n’y a pas l’excuse que c’est triste et gnagnagna et que le héros il meure à la fin.
Mr Popo est bientôt chez l’imprimeur, c’est le moment de le  pré-commander par paquet de 12 chez votre libraire ou sur un site, si vous n’avez pas de libraire à vous.
Prenez en plusieurs, c’est juste le bon moment pour les cadeaux de Noël, ( le bon moment pour être bien en avance ! )
Histoire de montrer à la chrétienté que ça ne va pas être de la rigolade et que ce bouquin va être le livre événement de la rentrée littéraire de Pâques.

En attendant que je commence vraiment ma campagne de pub personnelle, ( là, c'est juste une bande annonce ! ), je vous signale que le tome 2 de Boule à Zéro de Serge Ernst et Zidrou est paru et qu'il est aussi bien que le premier.
Je n'ai pas pu résisté à une parodie de mauvais goût de la couverture...

Roooh ! Si on ne peut même pas rigoler avec le cancer, l'épilation totale et la collaboration, où allons nous !

vendredi 8 mars 2013

Trions enfants de la patrie


Il y a quelque temps, j’ai entendu que les Allemands étaient les « champions du tri sélectif ». Les Allemands, le tri ça a toujours été leur marotte, déjà en 40…
Hopopop ! halte là ! Du calme, pas de ça Lisette !
Faudrait quand même un petit peu arrêter ces plaisanteries douteuses sur la deuxième guerre mondiale.
Les Allemands sont nos amis de l’Europe des potes et ils sont plus verts que vert de gris…
Oh et puis zut, c’est tout même pas de ma faute si quand je pense Allemagne, je vois immédiatement un petit énervé à moustaches et mèche sur le côté !
Né dans les années soixante, je fais sans doute partie de la dernière génération à avoir en mémoire cette période. Évidemment, ce n’est pas du vécu, c’est du raconté, mais il me semble qu’elle pesait encore, cette deuxième guerre mondiale, quand on était mômes.
Je me souviens qu’il y avait un vieillard, dans le village où j’habitais, qui disait dans sa barbe « sales boches » quand passaient des touristes trop blonds pour être honnêtes. C’était à Châteauneuf-du-pape, je peux bien le dénoncer aujourd’hui à la Kommandantur puisqu’on est copains avec les Allemands et qu’il est mort !
Châteauneuf-du-pape, célèbre pour son arrêté municipal de 1954 et un peu aussi pour son vin.

En 1954, la commune prend un arrêté municipal prohibant le survol, l’atterrissage et le décollage d’aéronefs, dits « soucoupes volantes » ou « cigares volants » sur le territoire communal :
Art. premier. Le survol, l'atterrissage et le décollage d'aéronefs dits soucoupes volantes ou cigares volants de quelque nationalité que ce soit, sont interdits sur le territoire de la commune.

Art 2. Tout aéronef, dit soucoupe volante ou cigare volant, qui atterrira sur le territoire de la commune, sera immédiatement mis en fourrière.

J’ai vécu dans ce village extraterrestre dans les années 70.
Lorsqu’on jouait à la guerre, on était les Américains contre les boches, ce qui ne viendrait plus à l’idée des enfants d’aujourd’hui qui sont plutôt les rebelles contre les troupes de l’empire...
On a perdu notre ennemi réel, il s’est adouci avec le temps, il est remplacé par des extraterrestres ou des robots. Tuer un Allemand, chose très tolérable en 1970 est un crime sévèrement puni par la loi aujourd’hui. Je préfère vous prévenir.
Les Allemands, ils sont devenus cools, presque à la mode, assez chics avec leurs grosses bagnoles au nom de bonne Espagnole.
Ah, mais je n’ai rien contre les bonnes Espagnoles, foutez-moi la paix !
Rooooh, mais on ne peut plus rien dire sans avoir la LICRA sur le dos.
Dans les années 70, c’est plutôt le lycra, qu’on avait sur le dos, c’était la mode des fibres synthétiques.
Au départ,je voulais parler du tri des déchets et me voilà déjà avec une page sur mes souvenirs de guerre…C’est pas de ma faute, c’est les Allemands qui sont champions du tri sélectif qui ont mis le bazar !






mardi 5 mars 2013

Mes humeurs


Je ne sais pas si c’est la grippe ou l’été pourri qu’on a cette année, mais en ce moment, j’en ai marre de la planète Terre.
À vrai dire, c’est pas tellement le coin qui me déplait, c’est ce qu’il est en train de devenir, et ce n’est pas seulement mon microcosme, ce qui somme toute, serait un moindre mal à l’échelle du cosmos, c’est tout le pays, toute la planète.
Cernés par les cons, qu’on est. Partout à tous les instants, il y a un con qui vient te rappeler que tu n’es pas tout seul, Jef.
Non, Jef, t’es pas tout seul, je suis là, moi aussi. Avec ma grosse dose de lâcheté, de paresse, mon indécrottable tendance à m’en foutre.
Avec l’âge, je suis toujours autant en colère, mais je mesure mieux l’ampleur de la tâche. Vouloir combattre la stupidité du monde, quel orgueil, il s’agirait d’abord de se combattre soi-même.
Un petit effort pour être un tout petit peu moins con chaque jour, modestement, avec parcimonie, ce serait déjà une révolution.
Donc, dans une tentative vouée à l’échec mais ne manquant pas, néanmoins, d’un certain panache, j’essaie de ne pas partir sabre au clair vers le premier moulin-à-vent venu.
Je réfléchis avant d’ouvrir ma gueule, je pèse le pour et le contre, j’évalue les éventuels dégâts collatéraux.
Ça perd en spontanéité.
Sur ce blog, j’hésite à parler des choses de la vie à la cambrousse, (la plupart de mes voisins sont armés), je ne veux pas que mon humour ou ma connerie puissent être mal, ou trop bien, interprétés.
Mais ce blog il m’est surtout utile pour me souvenir d’un certain état d’esprit du moment. Au départ c’était une façon de donner un semblant de nouvelles à quelques personnes et puis on se laisse emporter...
Dans ma région, les braves gens de la campagne ont eu des sous, je ne sais pas où, mais il y aurait de la subvention là-dessous que ça ne m’étonnerait pas, pour construire des hangars en tôles. Et ça y va, croyez-moi, ça pousse à une allure incroyable ces machins, ils sont, bien entendu, gigantesques, très laids, d’une hauteur susceptible d'abriter un A 380 et vide.
En tout cas, disproportionnés par rapport au tracteur et aux quatre meules de foins qui sont dessous.
Ah ! La beauté majestueuses des hangars en tôles !
Je sens que je n’ai rien à faire sur cette planète, moi je m’y suis installé parce que le paysage était joli et eux, ils n’en ont rien à branler du paysage, ce qui compte, c’est la rentabilité.
Il y avait une fois un petit bosquet qui ne faisait de mal à personne, pas très grand, un petit coin comme dans Sibylline de Macherot. Une belle butte avec des terriers de blaireaux, une jolie marre, un point d’eau où tu pouvais observer des tas d’animaux. Depuis toute petite, ma fille allait jouer sur cette butte, il y avait un bel arbre facile à escalader, on voyait que les enfants grandissait à mesure qu’ils s’enhardissait. Ce n’était rien de spectaculaire, juste un petit bosquet entre deux champs.
La promenade nous conduisait de ce côté et puis un jour, nous sommes arrivés et il n’y avait plus rien. Le vide total comme seul peut le réaliser dieu tout puissant ou un con avec un bulldozer.
Ma fille a fondu en larmes devant ce vide incompréhensible. Moi qui suis plus stoïque, j’ai juste hurlé mon courroux (coucou Paloma, ( je suis obligé de le mettre sinon ça vous manque)) et souhaité que le connard qui avait fait ça s'empale malencontreusement sur une herse ennemie ( Ô rage , Ô désespoir, Ô vieille herse ennemie ! )
Bon, il n’y a plus de blaireaux, il n’y a plus de bestioles qui vont boire, ni d’enfants qui grimpent aux arbres et l'agriculteur a gagné une bande de 10 mètres de culture subventionnée.
C’est sans doute anecdotique, mais je vous assure que je n’ai jamais été autant impressionné par l’absence de quelque chose. C’était comme si ce bosquet n’avait jamais existé.
Il y a bien sûr des choses plus graves dans le monde que la disparition d’un bosquet, mais c’est la même tendance à la connerie qui est à l’œuvre partout et toujours.

Pour illustrer la vie aux champs, une belle image de ce qu'il était possible de voir en se promenant hier, grâce à un voisin éleveur. Depuis le début 2013 six de ses vaches sont mortes et c’est comme ça depuis des années. ( Il paraît qu'on ne peut rien faire )


Pour continuer les variations sur le thème, j'ai reçu ce matin le texte de Bill qui circule grâce à la connerie universelle en ligne.
Je vous l'inflige avec la réponse qu'il m'a inspiré parce qu'il n'y a pas de raison que vous soyez épargnés, les copains !


"Bill Gates a récemment prononcé un discours dans une école secondaire à propos de 10 choses que l'école n'apprend pas mais qu'il faut néanmoins apprendre le plus rapidement possible !
Vous pouvez ne pas l'aimer.
Mais sachez que, lui, a certainement appliqué les règles qu'il préconise !..
Il parle de bons sentiments et d'enseignements politiquement corrects qui ont créé des générations de jeunes to...talement dépourvus du moindre sens des réalités de la vie. Tout en expliquant comment ce "concept" les prédispose à l'échec dans le monde réel, il donne ici dix règles à suivre.
 A faire lire à certains ados "révoltés". Et à d'autres...

 Règle 1 : La vie est injuste : habituez vous!
 Règle 2 : Le monde se fout de votre amour-propre.
 Le monde s'attendra à ce que vous accomplissiez quelque chose AVANT que vous ne vous félicitiez vous-même.
 Règle 3 : Vous ne gagnerez pas $60,000 par an en sortant de l'école.
 Vous ne serez pas vice-président en commençant, avec GSM et voiture de fonction fournis, avant d'avoir mérité, gagné ces privilèges.
 Règle 4 : Si vous croyez que votre professeur est dur avec vous, attendez d'avoir un patron.
 Règle 5 : Travailler dans une friterie n'est pas s'abaisser. Vos grands-parents avaient un mot différent pour ça : ils l'appelaient une opportunité.
 Règle 6 : Si vous gaffez, CE N'EST PAS LA FAUTE DE VOS PARENTS, arrêtez de chialer et apprenez de vos erreurs.
 Règle 7 : Avant que vous naissiez, vos parents n'étaient pas aussi ennuyants qu'ils le sont maintenant !
 Ils sont devenus comme ça :
 * En payant vos factures,
 * En nettoyant vos vêtements
 * Et en vous entendant répéter sans arrêt combien vous êtes bons et cools.
 Ainsi, avant de sauver les forêts tropicales des parasites de la génération de vos parents, commencez donc par faire le ménage dans votre propre chambre et tout ce qui s'y trouve
 Règle 8 : Votre école s'est peut-être débarrassé du système « gagnant-perdant », PAS LA VIE !
 Dans certaines écoles, on a aboli les notes de passage et on vous donne autant de chances que vous voulez pour obtenir la bonne réponse.
 Ceci n'existe pas dans la vraie vie !
 Règle 9 : La vie n'est pas divisée en semestres.
 L'été n'est pas une période de congé.
 Et très peu d'employeurs sont disposés à vous aider à VOUS ASSUMER, c'est votre responsabilité.
 Règle 10 : La télévision n'est pas la «vraie vie».
 Dans la vraie vie, les gens quittent le café et vont travailler.
 Si vous êtes d'accord, faites circuler, sinon, mettez-vous la tête dans le sable et prenez une grande respiration."
 Bill Gates

Personnellement, j’aurais honte de faire circuler un tel préchi-précha néo-libéral. C’est bien à l’image du monde de merde que des types comme lui s’évertuent à perpétuer.
J’espère que les jeunes à qui l’on fera lire la “pensée” puante de ce trou du cul cracheront à la gueule de leurs connards de parents !

Isaac Wens

Un peu de délicatesse dans ce monde de brutes. Moi, j'aime !




dimanche 3 mars 2013

Gary Cooper, il n’a jamais le nez qui coule


Rien n’est plus répugnant que le rhume des autres. Ces gens qui vous tournent autour avec leurs miasmes, c’est l’horreur !
Rien que de regarder une personne qui se mouche sans arrêt, avec cet air d’abrutissement si caractéristique du scrofuleux, j’ai déjà des sueurs froides et les mains moites. J’ai peut-être trop d’imagination, mais quand je vois quelqu’un de malade, dans la seconde qui suit, je ne me sens pas bien.
Ça doit être de l’empathie.
C’est bien ma veine, misanthrope et empathique en même temps, je suis pratiquement un oxymore vivant !
« Le misanthrope empathique », ça pourrait être une pièce de Molière.
Personnellement, je suis super sain et s’il n’y avait pas des gens autour de moi porteurs de virus, je n’attraperais jamais rien.
J’ai beau essayer de faire le vide en étant insupportable, mal embouché et chiant comme la pluie, les virus m’aiment quand même !
Il y a toujours un petit virus à la noix qui arrive, malgré le périmètre de sécurité et le digicode, à franchir mes barrières immunitaires dans le courant de l’hiver pour me ravaler au rang de l’enrhumé.
Cette année, j’ai enfin eu la vraie grippe, la dure de dure, celle dont : « soit-on meure, soit-on reste idiot », comme disait Mac Mahon et j’aurais pu moi aussi la refiler à autrui, au lieu de ça, je suis resté cloîtré dans mon foyer infectieux, profitant d’un demi coma fiévreux bien mérité.
Dans mon délire, en partie dû à l’absorption d’un grog avec un petit peu de rhum, je me voyais éliminant à la kalachnikov les imbéciles présentant les premiers symptômes de l’état grippal, avant qu’ils n’aillent promener leurs nez qui coulent un peu partout. Une milice chargée d’éliminer les enrhumés qui sortent de chez eux avec leurs virus au bout du blair, me semblait une idée raisonnable de salubrité publique.
Comme quoi, le rhum révèle les tendances fascisantes des buveurs d’eau.

lundi 18 février 2013

« J’ai envie d’avancer en allant de l’avant » Franck Ribéry


Comme j’essaie de préserver ma santé mentale en écoutant le moins possible les émissions sur la vie de la Terre, je réussis à ne plus être énervé que par le mauvais temps. C’est un signe de maturité, je trouve.
Je ne chope que des petites doses d’informations en voiture en conduisant ma fille jusqu’au car scolaire. 10 minutes pas plus allez retour, c’est largement suffisant pour se faire une idée de la tonalité médiatique de la journée.
C’est comme ça que je sais qu’il y a du cheval dans le bœuf et des chômeurs inflammables.
Il y a des pays où quand un chômeur se suicide ça déclenche une révolution, mais pas en France où l’on préfère aller faire du ski.
Personnellement, toutes ces histoires de viande et de grillades, ça me donne la nausée, je suis plutôt végétarien.
Mais, grâce à la radio que j’ai dans une voiture et que je n’ai pas encore compris comment on  programme les stations, je me suis retrouvé un jour de calvaire bloqué sur ra-idiot foot et j’ai vécu un grand moment d’angoisse, de solitude et je dois bien l’avouer, de pur bonheur malsain.
Les copains, si vous n’avez jamais entendu l’émission de Luis Fernandez sur RMC l’après midi, ( grosso modo ça doit être vers 17 h 30 ), trifouillez votre poste jusqu’à ce que le miracle se produise !
Croyez- moi, j’ai plutôt de la sympathie pour les gars qui n’ont pas fait d’études et qui essaient tout de même de parler. Rien n’est plus charmant qu’un analphabète balbutiant à la fin d’un match, dans un idiome inconnu.
En entendant ce jour-là, Luis Fernandez interviewer Franck Ribéry, j’ai eu le sentiment étrange de capter les ondes émises d’une autre planète.
Luis Fernandez, c’est un type qui a certainement plein de qualités (balle aux pieds ?), et je suis pour qu’on intègre les handicapés dans le monde du travail, mais qu’un type qui parle si mal français soit animateur de radio, c’est un peu comme si on choisissait un aveugle pour piloter un car scolaire.
Et d’un autre côté, c’est peut-être une forme de poésie sous-réaliste, un concept d’émission qui s’adresse uniquement au cerveau reptilien, une tentative de free-jazz verbal, des messages codés de la France Libre…