mercredi 9 mars 2016

Le Biscoto numéro 36 du mois de mars


Le thème du mois : "Ça pousse !"
Avec toujours un strip de Lily et Georges Henri Coin-Coin ! Comme j'ai eu une meilleure idée... Je veux dire une seconde très bonne idée, j'ai un strip de rab que voici !

mardi 8 mars 2016

Journée de la femme à poil...


...On pense très fort à Wolinski

Résumé des épisodes


Il écoutait un homme en costume qui parlait de réformer le code du travail avec une langue de bois. Lui-même possédait une combinaison en latex munie d'antennes dirigées vers le pic du Midi avec laquelle il captait les ondes.
Les ondes devenaient de plus en plus énervantes. 
La veille, alors qu'il tentait laborieusement de renouer avec la réalité, un autre homme, mais également cravaté, affirmait avec aplomb les valeurs de la république et son attachement à la peine de mort par le truchement d'une légion.
La météo était offerte par une marque de chaussettes.
Dans les ruelles, une échoppe de tatoueur lui proposait de se singulariser en adoptant un maori.
Des migrants arrivés en masse bloquaient le siphon du lavabo. Aucun chanteur n'était mort cette semaine-là du cancer, à par Jacques Brel, Georges Brassens et David Bowie.
Un silence qui en dit long s'installa soudain entre son canapé et sa femme. 
Le gouvernement proposa une minute d'éternité pour les disparus. 

lundi 7 mars 2016

Des cases, toujours des cases...


... Un trouble obsessionnel compulsif ?
Un peu comme la vie. La vie est un TOC sinon on pourrait arrêter quand on veut.
Voilà maintenant cinq jours que ce foutu oiseau passe ses journées à taper contre mes carreaux !
Je vais essayer de l'attraper pour l'emmener consulter un psychiatre...
J'en profiterai pour commencer une analyse.

vendredi 4 mars 2016

Le problème des migrateurs

Depuis quelques jours, je suis harcelé par un migrant.
Il est juste là, à côté de l’endroit d’où je vous écris, il vient frapper à l’œil de bœuf de mon atelier.
ça fait deux jours qu’il vient cogner à tous les carreaux de la maison.
Ce matin, il m’a réveillé à l’aube, ( vers 10 heures ), en tambourinant contre la vitre.
Au début, c’est marrant, mais là, ça devient un peu chiant.
Ça m’ennuie pour lui, parce qu’il perd son temps à vouloir passer à travers les vitres et il va être à la bourre pour se construire un nid, cet imbécile.
Ça arrive pratiquement chaque année, qu’un oiseau vienne tapoter du bec à mes fenêtres, c’est chouette, ça veut dire que le printemps arrive, mais celui-là commence à être un peu casse couilles.





Si vous voulez amuser des enfants, lisez-leur ce petit livre écrit dans un idiome inconnu qui pourrait être du chinois si ce n’était pas autre chose…






Echo d'Ecco


Hier, j’ai été trop long.
Je ne sais pas pourquoi je m’obstine à écrire autant, puisqu’il est prouvé que personne  sur Internet ne lit un texte de plus de dix lignes.
Bien sûr, comme j’écris toutes ces conneries essentiellement pour la postérité et les termites, ça n’a pas vraiment d’importance.
Mon collègue Umberto Ecco pensait que le livre était un support beaucoup plus fiable dans le temps que toutes ces fariboles désincarnées  et numériques.
On sait qu’un livre, ça peut durer cinq cent ans, alors que tous les supports modernes, genre DVD, CD, clés USB etc… personne ne peut garantir qu’ils seront encore lisibles dans cinquante ans.
Il disait ça, Umberto.
J’ai chopé par hasard une émission de radio dans laquelle il avait l’air très en forme, drôle, intelligent, avec une vitalité étonnante pour un homme de son âge et en fait il était mort.
J’ai compris en écoutant les infos que c’était un hommage à Umberto Ecco qui était mort la veille.
Pour moi, il a vécu un jour de plus.

jeudi 3 mars 2016

"L'industrie de la dédicace" de Jean-Luc Coudray



Sur la table aujourd’hui un petit ouvrage édité par PlG : “L’industrie de la dédicace” de Jean-Luc Coudray, que m’a fait découvrir mon ami Michel Jans.

Le livre de Jean-Luc Coudray pose le problème de la dédicace très clairement. 
Il pourrait être plus “violent”, mais j’ai le sentiment qu’il a tenté d’avoir un regard un peu neutre d’observateur pour éviter qu’on lui renvoie à la gueule des "t’es qui toi ?” et autres  “d’où tu causes ?” 
Les mecs comme nous, qui sommes plus ou moins des “obscurs”, si on ouvre notre gueule on passe pour des aigris. 
Quand tu t’en fiches un peu, au fond, c’est plus simple de laisser le marigot dans son état. 
Ce qui est désolant c’est de s’apercevoir qu’il n’y a pas grand monde parmi les “têtes d’affiches”, pour remettre en question le principe de la dédicace et le système du “festival de bulles” à la con.
Pas plus que ne le font les “indépendants”, semble-t-il si dépendants. 
Chez "6 pieds", j’ai participé à un numéro de la revue Jade dans lequel je disais tout le "bien" que je pense du supermarché d’Angoulême, et quand "Mr Popo" est sorti, ils m’ont invité à ... Angoulême.
Je ne suis pas sûr que mon refus d’y aller ait été très bien compris.
Après tu te dis que tu n’es pas un “bon camarade”, que tu ne “défends” pas ton album, c’est encore toi, pauvre auteur, qui devrait culpabiliser. Coudray décrit très bien tout le processus qui enchaîne les auteurs à ce système.

Je crois que je préfère disparaître qu’exister de cette façon.

En ce moment, je suis dans une parenthèse, je fais de la BD dans mon coin, ça me va, je n’ai pas besoin de “voir du monde”, ni de bouffer une nourriture trop riche au restaurant, pas plus que de me faire chier dans des chambres d’hôtels. Et je préfère passer mes week-end avec ma famille. 
Les rares invitations qui me parviennent encore, je les décline poliment. 
Mais que vais-je faire quand mon livre sortira ?
J’ai du mal à prendre une décision définitive qui serait en accord avec ce que je pense de tout ça.

L’auteur n’a pas beaucoup de prise sur sa production, lorsque son bouquin paraît, il est vite noyé dans la masse, la seule chose concrète qu’il lui reste à faire, c’est le VRP dans les festivals BD.

Pourquoi ne pas tout faire pour soutenir un album ?
A fortiori s’il est édité par une petite structure qui ne bénéficie pas d’une grande visibilité chez les libraires. 
Ça contraint les plus réticents à jouer le jeu des “BD à Trucmuche" et  autres "Bulles en Machinchouette”.

Je trouve une certaine logique à être sur le stand de son éditeur et en particulier lorsqu’il s’agit d’un petit éditeur ou dans la démarche d’un Bruno Loth ou d’un Benoît Jacques, parce qu’il y a une dimension de soutien mutuel, voire de “combat”, c’est moins le cas des grands rassemblements de dessinateurs où l’on aligne les noms sur une affiche et les auteurs comme du bétail derrière des tables branlantes, éclairés par des lampes qui te grille le crâne ou te rendent aveugle.
Les scénaristes on s’en fiche, il ne peuvent pas valoriser l’album avec un dessin, alors on invite surtout les “artistes”, mais une bande dessinée, ce n’est pas seulement des images. Les lecteurs, soi-disant friands de “rencontres” ne veulent rencontrer que des dessinateurs ?
Curieux, non ?
Sur le stand de ton éditeur si le travail de cet éditeur a un sens pour toi, c’est à dire si tu ne fais pas des livres comme tu vendrais des chaussettes, tu es à ta place. Tu défends une certaine idée de la BD, ou au moins, tu crois le faire et tu es en "petit commando" au milieu du marigot. 
Je veux parler du marigot commercial du festival BD, un système qui met en avant les auteurs commerciaux, récompense par des prix "du plus beau bébé" les auteurs qu’il est de bon ton de primer, ( souvent pour les faire venir à “Trou-du-cul-du-monde-en-bulles” ), et bénéficie surtout au libraire associé à la manifestation.
Mais si tu commences à te comporter comme un peigne-cul, à sortir ta boîte d’aquarelle, tes tubes de gouaches, tes huiles, ton chevalet… Pour faire de la dédicace un argument publicitaire. C’est à dire, que pour rien, en cadeau, tu passes 25 minutes à torcher une illustration couleurs pour vendre un bouquin,  qui va te rapporter 1 euro, ça n’a plus de sens.
Depuis quelques années, les auteurs ont habitué les “chasseurs de dédicaces” à en avoir de plus en plus sur la page de garde de leurs albums. Il ne s’agit plus d’une “rencontre sympathique” avec ses lecteurs, mais d’un concours de bites.
C’est à celui qui sera le plus virtuose du crayon pour pas un rond.
Ça ne bénéficie même pas à l’acheteur de l’album, car la banalisation des dessins et la surenchère les ont rendu complètement blasés.
La multiplication de ces dédicaces, souvent médiocres artistiquement même quand elles veulent en mettre plein la vue, ôte tout intérêt et toute valeur à la chose dessinée.

L’argument avancé par pas mal d’auteurs, c’est qu’ils vont dans les festivals BD pour y retrouver des copains.
Ça laisse songeur sur ce qu’est leur vie sociale, mais grand bien leur fasse.
Un week-end de festival ( pour lequel l’auteur n’est pas rémunéré ), c’est très fatigant, mais l’illusion d’être “quelqu’un” pendant deux jours semble être une motivation suffisante pour qu’après une semaine de travail passée à dessiner, un bon nombre d’auteurs trouvent encore de la joie à poser leurs culs sur une chaise, le week-end venu, pour dessiner à la chaîne ou se faire chier en attendant un éventuel et improbable lecteur.
Pourquoi pas.
Mais si l’auteur n’y va pas pour jouir d’un douteux plaisir narcissique,  on peut se demander si ce n’est pas parce qu'il n’a rien de mieux à faire le dimanche, que sa femme est moche, ses enfants chiants et son chien galeux !

J’ai passé de très bons moments avec la bande des Mosquito à Grenoble et à St Malo et même à Angoulême. Il y a quelques auteurs que j’ai pris plaisir à rencontrer, je me suis bien marré avec des Belges et j’ai parfois sympathisé avec des lecteurs plus intéressés par les rapports humains que par la dédicace.
J’ai croisé dans ces festivals les auteurs qui m’ont donné envie de faire ce métier, la plupart du temps des gens humbles et charmants passionnés par leur travail, mais je n’ai jamais aimé la façon dont fonctionne ce qui est devenu effectivement “l’industrie de la dédicace”. 
Alors ok, tu peux te servir du festival BD pour retrouver des gens que tu vois rarement, mais c’est combien de fois dans l’année ?
Trois, quatre ?
De là à passer tous ses week-ends dans cette ambiance de fiesta conviviale à la con… 

Le livre de Jean-Luc Coudray fait clairement l’état des lieux de cette  “industrie” et d’une façon précise, le tour de la question. Il n’est pas très cher, il coûte 7 €, il pourrait faire réfléchir un peu les auteurs et les lecteurs, mais  la plupart ne le liront probablement pas.



Celui qui crie au génie il faut le congeler


Je sais que ce n’est pas bien d’être content de soi, mais franchement, vous avez vachement de la chance que j’existe.
Par moment, j’ai le sentiment d’être le seul à en avoir conscience et ça me rends un peu triste pour vous.
Mais bon, qui parmi les “vrais gens” a vraiment lu James Joyce ou l’intégrale de “à la recherche du temps perdu” ?
Hmm ?
Et oui, nous les génies, on est surtout confrontés à une bande d’imbéciles, il ne faut pas en attendre grand chose.
Quand il m’arrive de discuter avec d’autres génies, ( j’ai tout un tas de copains issus de la cuisse de Jupiter, qui rament plus ou moins dans la culture ), je remarque leurs terribles déceptions de ne pas être reconnus à leurs justes valeurs.
Certains souffrent carrément de l’indifférence des blaireaux dans votre genre.
Quelle misère. 
être génial et si faible mentalement à la fois.
Heureusement, mon puissant ego m’a toujours épargné ces vicissitudes.
Pour moi, aucun doute, le génie est au-delà de la reconnaissance, au-delà même de la compréhension. Le génie est une donnée objective qui n’a que faire du jugement d’autrui.
Un génie anachorète n’en demeure pas moins génial, le type qui a laissé de somptueuses fresques sur les murs de la grotte de Lascaux est resté complètement anonyme, alors qu’il aurait pu être très populaire en faisant à la place des vidéos de chatons.
Plus le public est un con, plus l’absence de reconnaissance de la part de ce public est rassurant.
c’est le genre de propos que je tiens auprès de mes amis génies déprimés.
Le seul fait que je m’intéresse à eux est déjà un baume sur les plaies béantes de leur narcissisme, mais il est néanmoins parfois nécessaire de les rassurer sur les faiblesses humaines et particulièrement sur l’absence de discernement de leurs contemporains.





mercredi 2 mars 2016

Histoire de dire...


Si je ne fais pas des martiens au mois de mars, alors où va-t-on ?
Au mois d'avril je ferai des petits lapins et au mois de mai une révolution autour de moi-même.
Pluton, qui n'est plus une planète, a une orbite excentrique et rétrograde.
Et on découvre un gros cœur de glace "spécial saint Valentin" sur les photos postées sur Internet par le truc qu'on a envoyé là-bas.
Et toujours pas de trace de la présence de Dieu dans l'univers.
Sinon, ce matin, un temps pourri avec des giboulées, qui ne donne pas envie d'aller au giboulot.
J'adore ce mot "giboulées".
On devrait utiliser plus de mots rigolos comme ça, à la place de crise mondiale, on dirait "encore une giboulée financière à Wall Street, qui s'effondre comme un chapeau de carpe !"



mardi 1 mars 2016

Over the rainbow warrior


J’ai fait un rêve. 
Non, pas comme Martin Luther King, juste un rêve à la con dont on a presque tout oublié en se réveillant le matin.
La tendance générale, ( à part qu’il y avait plein de jolies filles très peu vêtues ), c’était que j’étais super fort en pratiquement tout.
Je me mettais au piano, et paf ! je jouais comme Rachmaninov, ( ou Richard Clayderman, mais pour un type qui n’a jamais pris un cours de piano, c’est déjà pas mal ).
Après je me tapais des solos de guitare à faire pâlir d’envie Jimmy Page et je montais mon fameux groupe “Les Mustache Heroes” et on gagnait le concours de l’Eurovision dont le trophée était une sculpture grandeur nature des chanteuses du groupe ABBA dans leur état de fraîcheur des seventies.
Pas mal.