Je ne sais pas si
c’est la grippe ou l’été pourri qu’on a cette année, mais en ce moment, j’en ai
marre de la planète Terre.
À vrai dire, c’est
pas tellement le coin qui me déplait, c’est ce qu’il est en train de devenir,
et ce n’est pas seulement mon microcosme, ce qui somme toute, serait un moindre
mal à l’échelle du cosmos, c’est tout le pays, toute la planète.
Cernés par les
cons, qu’on est. Partout à tous les instants, il y a un con qui vient te
rappeler que tu n’es pas tout seul, Jef.
Non, Jef, t’es pas
tout seul, je suis là, moi aussi. Avec ma grosse dose de lâcheté, de paresse,
mon indécrottable tendance à m’en foutre.
Avec l’âge, je suis
toujours autant en colère, mais je mesure mieux l’ampleur de la tâche. Vouloir
combattre la stupidité du monde, quel orgueil, il s’agirait d’abord de se
combattre soi-même.
Un petit effort
pour être un tout petit peu moins con chaque jour, modestement, avec
parcimonie, ce serait déjà une révolution.
Donc, dans une
tentative vouée à l’échec mais ne manquant pas, néanmoins, d’un certain
panache, j’essaie de ne pas partir sabre au clair vers le premier moulin-à-vent
venu.
Je réfléchis avant
d’ouvrir ma gueule, je pèse le pour et le contre, j’évalue les éventuels dégâts
collatéraux.
Ça perd en
spontanéité.
Sur ce blog,
j’hésite à parler des choses de la vie à la cambrousse, (la plupart de mes
voisins sont armés), je ne veux pas que mon humour ou ma connerie puissent être
mal, ou trop bien, interprétés.
Mais ce blog il
m’est surtout utile pour me souvenir d’un certain état d’esprit du moment. Au
départ c’était une façon de donner un semblant de nouvelles à quelques
personnes et puis on se laisse emporter...
Dans ma région, les
braves gens de la campagne ont eu des sous, je ne sais pas où, mais il y aurait
de la subvention là-dessous que ça ne m’étonnerait pas, pour construire des
hangars en tôles. Et ça y va, croyez-moi, ça pousse à une allure incroyable ces
machins, ils sont, bien entendu, gigantesques, très laids, d’une hauteur susceptible d'abriter un A 380 et vide.
En tout cas, disproportionnés
par rapport au tracteur et aux quatre meules de foins qui sont dessous.
Ah ! La beauté majestueuses des hangars en tôles !
Je sens que je n’ai
rien à faire sur cette planète, moi je m’y suis installé parce que le paysage
était joli et eux, ils n’en ont rien à branler du paysage, ce qui compte, c’est
la rentabilité.
Il y avait une fois
un petit bosquet qui ne faisait de mal à personne, pas très grand, un petit
coin comme dans Sibylline de Macherot. Une belle butte avec des terriers de
blaireaux, une jolie marre, un point d’eau où tu pouvais observer des tas
d’animaux. Depuis toute petite, ma fille allait jouer sur cette butte, il y
avait un bel arbre facile à escalader, on voyait que les enfants grandissait à mesure
qu’ils s’enhardissait. Ce n’était rien de spectaculaire, juste un petit
bosquet entre deux champs.
La promenade nous
conduisait de ce côté et puis un jour, nous sommes arrivés et il n’y avait plus
rien. Le vide total comme seul peut le réaliser dieu tout puissant ou un con
avec un bulldozer.
Ma fille a fondu en
larmes devant ce vide incompréhensible. Moi qui suis plus stoïque, j’ai juste
hurlé mon courroux (coucou Paloma, ( je suis obligé de le mettre sinon ça vous
manque)) et souhaité que le connard qui avait fait ça s'empale malencontreusement sur une herse ennemie ( Ô rage , Ô désespoir, Ô vieille herse ennemie ! )
Bon, il n’y a plus
de blaireaux, il n’y a plus de bestioles qui vont boire, ni d’enfants qui
grimpent aux arbres et l'agriculteur a gagné une bande de 10 mètres de
culture subventionnée.
C’est sans doute
anecdotique, mais je vous assure que je n’ai jamais été autant impressionné par
l’absence de quelque chose. C’était comme si ce bosquet n’avait jamais existé.
Il y a bien sûr des
choses plus graves dans le monde que la disparition d’un bosquet, mais c’est la
même tendance à la connerie qui est à l’œuvre partout et toujours.
Pour illustrer la
vie aux champs, une belle image de ce qu'il était possible de voir en se promenant hier, grâce à un voisin éleveur. Depuis le début 2013 six de ses vaches sont mortes et c’est comme ça depuis des années. ( Il paraît qu'on ne peut rien faire )
Pour continuer les variations sur le thème, j'ai reçu ce matin le texte de Bill qui circule grâce à la connerie universelle en ligne.
Je vous l'inflige avec la réponse qu'il m'a inspiré parce qu'il n'y a pas de raison que vous soyez épargnés, les copains !
Je vous l'inflige avec la réponse qu'il m'a inspiré parce qu'il n'y a pas de raison que vous soyez épargnés, les copains !
"Bill Gates a récemment prononcé un discours dans une école secondaire à propos de 10 choses que l'école n'apprend pas mais qu'il faut néanmoins apprendre le plus rapidement possible !
Vous pouvez ne pas l'aimer.
Mais sachez que, lui, a certainement appliqué les règles qu'il préconise !..
Il parle de bons sentiments et d'enseignements politiquement corrects qui ont créé des générations de jeunes to...talement dépourvus du moindre sens des réalités de la vie. Tout en expliquant comment ce "concept" les prédispose à l'échec dans le monde réel, il donne ici dix règles à suivre.
A faire lire à certains ados "révoltés". Et à d'autres...
Règle 1 : La vie est injuste : habituez vous!
Règle 2 : Le monde se fout de votre amour-propre.
Le monde s'attendra à ce que vous accomplissiez quelque chose AVANT que vous ne vous félicitiez vous-même.
Règle 3 : Vous ne gagnerez pas $60,000 par an en sortant de l'école.
Vous ne serez pas vice-président en commençant, avec GSM et voiture de fonction fournis, avant d'avoir mérité, gagné ces privilèges.
Règle 4 : Si vous croyez que votre professeur est dur avec vous, attendez d'avoir un patron.
Règle 5 : Travailler dans une friterie n'est pas s'abaisser. Vos grands-parents avaient un mot différent pour ça : ils l'appelaient une opportunité.
Règle 6 : Si vous gaffez, CE N'EST PAS LA FAUTE DE VOS PARENTS, arrêtez de chialer et apprenez de vos erreurs.
Règle 7 : Avant que vous naissiez, vos parents n'étaient pas aussi ennuyants qu'ils le sont maintenant !
Ils sont devenus comme ça :
* En payant vos factures,
* En nettoyant vos vêtements
* Et en vous entendant répéter sans arrêt combien vous êtes bons et cools.
Ainsi, avant de sauver les forêts tropicales des parasites de la génération de vos parents, commencez donc par faire le ménage dans votre propre chambre et tout ce qui s'y trouve
Règle 8 : Votre école s'est peut-être débarrassé du système « gagnant-perdant », PAS LA VIE !
Dans certaines écoles, on a aboli les notes de passage et on vous donne autant de chances que vous voulez pour obtenir la bonne réponse.
Ceci n'existe pas dans la vraie vie !
Règle 9 : La vie n'est pas divisée en semestres.
L'été n'est pas une période de congé.
Et très peu d'employeurs sont disposés à vous aider à VOUS ASSUMER, c'est votre responsabilité.
Règle 10 : La télévision n'est pas la «vraie vie».
Dans la vraie vie, les gens quittent le café et vont travailler.
Si vous êtes d'accord, faites circuler, sinon, mettez-vous la tête dans le sable et prenez une grande respiration."
Bill Gates
Personnellement, j’aurais honte de faire circuler un tel préchi-précha néo-libéral. C’est bien à l’image du monde de merde que des types comme lui s’évertuent à perpétuer.
J’espère que les jeunes à qui l’on fera lire la “pensée” puante de ce trou du cul cracheront à la gueule de leurs connards de parents !
Isaac Wens
Un peu de délicatesse dans ce monde de brutes. Moi, j'aime !
2 commentaires:
Manque au moins une notion dans la liste: perdre du temps à rêver. Ah merde, j'oubliais, le monde est pas comme ça, ... puisque Bill le dit, en plus.
C'est assez drôle en fait de faire non seulement une liste mais en plus de s'auto-ériger comme le gars de bon droit qui édicte les règles de vie incontournables. Un mode d'emploi en quelque sorte. A ce sujet, rien ne m'énerve plus que la mention "tirez ici" ou "ouverture facile" sur les trucs du quotidien: un mode d'emploi qui marche jamais qu'à maudire le gars qui l'a pondu. Et tout le monde essaye de tirer sur la languette puisque c'est écrit dessus. Et tout le monde s'énerve après avoir fini par déchirer le paquet de café en deux. Moi je prends une paire de ciseaux: je te l'ai dit déjà, je suis un révolutionnaire de haut vol .... ;)
Oh putain ! La languette "ouverture facile" !
Ça, c'est la vraie misère, un réel problème social, un indéniable sujet de révolte !
Je suis fier d'avoir des commentaires aussi pertinents et des lecteurs/visiteurs engagés.
Attention, le monde entier, on va finir par s'énerver, A.DAN et moi et ça va saigner !!!!
Un seul mot d'ordre : MORDRE
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