vendredi 5 avril 2013

Refaire le nez


 Je me suis toujours demandé comment c’était apparu, les gros nez.
On pourrait remonter l’histoire de la bande dessinée pour retrouver le premier appendice disproportionné, ça doit être possible, la BD est un art jeune qui a laissé des traces.
D’ailleurs, je crois bien que ça a été abordé par Thierry Grœnsteen dans « Lignes de vie -  le visage dessiné » paru chez Mosquito en 2003. Il faut que je relise ce livre pour vérifier.
Enfin, bon, sans faire une analyse d ‘exégète érudit, on peut se pencher sur la question du gros nez.
C’est tout de même étrange qu’on puisse raconter des histoires avec des personnages aux visages affublés d’un truc pareil et que ça semble tout à fait normal.
Qui a eu l’idée le premier et pourquoi, mystère.
Bien sûr, le point de départ, c’est la caricature qui déforme les traits pour en accentuer les caractéristiques, mais de là à se retrouver avec des Gaulois ou des cow-boys aux tarins en forme de courges !
Le principal truc ennuyeux, c’est pour boire. Par exemple, Mr POPO, il a toujours une tasse de café à la main, mais on ne le verra jamais boire parce qu’avec son nez, c’est pas pratique.
Pour embrasser une fille, ça doit être super gênant aussi et globalement, ça doit pas mal affecter le champ de vision.
Mais quand l’histoire est bonne, on est prêt, curieusement, à accepter que le personnage soit difforme, ou même que ce soit un canard qui ressemble à Donald, mais avec des yeux d’humain, comme Juanalberto le personnage de José Roosevelt

Il faut lire « à l’ombre des coquillages » si vous ne l’avez pas encore fait, c’est magnifique !

Cette capacité à admettre l’impossible des histoires en images, c’est certainement ce qui nous permet de survivre dans un monde cruel et une histoire où tout le monde meure à la fin.




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